Le New Work Lab met à l’honneur l’entrepreneuriat féminin

Elles montent sur scène sous les applaudissements du public. Ce ne sont pas des stars, mais aujourd’hui elles sont sous la lumière. Plus précisément celle du New Work Lab (NWL). Une plateforme qui met en avant une fois par mois une sélection d’entrepreneurs en quête de succès professionnel, d’impact économique, social ou culturel. C’était hier, mardi 25 avril, à la Fédération des Oeuvres Laïques de Casablanca.

 

 

 

Ce mois ci la sélection est 100% féminine. Des projets aussi brillants et ambitieux les un que les autres et une créativité certaine. Les entrepreneurs ont chacune 10 min pour pitcher leurs projets et répondre aux questions du public. Juste le temps qu’il faut pour convaincre l’audience qui votera par la suite pour élire la start-up du mois.

 

 

 

 

Un RDV de créatrices

 

Ainsi nous avons pu découvrir Leaf And The City dont la fondatrice, Farah Benkirane, est architecte paysagiste. Son produit phare: les terrariums. Des bulles de nature qui apportent de la fraicheur à n’importe quel intérieur.

 

 

 

 

Fadwa Azhari, qui dirige Musk Studio, est infographiste de formation. Avec son équipe, elle s’inspire des petits objets du quotidien pour allier codes graphiques marocains et occidentaux. Le résultat est impressionnant et les prix raisonnables.

 

 

 

 

Au Pitch Lab – c’est le nom donné à l’évenement- nous avons également découvert Quartier de lune, la start-up de Rita Magzari, créatrice de meubles. Elle les veut raffinés et sophistiqués, marqués d’une empreinte marocaine.

 

 

 

 

Autre pépite de cette édition, Rhita Benjelloun. Créatrice de bijoux en argent, elle s’appuie sur la litothérapie pour ce différencier sur le marché. Une science qu’elle a découvert grâce à ses nombreux voyages en Inde. Elle choisit une par une les pierres dont elle orne ses bijoux à la fois uniques et durables.

 

 

 

 

And the winner is…

 

Enfin, le grand gagnant de cette édition est le projet Marocopedia. Pour la première fois au Pitch Lab la présentation s’est faite à travers d’un montage vidéo d’un Maroc à la beauté frappante, accompagné d’une voix off.

 

 

 

 

C’est sans surprise que le projet a séduit la majorité de la salle et séduira probablement beaucoup de marocains à travers le monde. Et pour cause, c’est une encyclopédie en ligne, accessible en 4 langues (arabe, français, anglais et amazirgh), qui leurs parle de leurs origines à travers des vidéos à l’image soignée, où l’esthétique est d’une splendeur exceptionnelle.

 

 

 

 

« L’idée est de créer une base de données maroco-marocaine relative à la culture et au patrimoine culturel du Maroc. Pour que les marocains, à travers plusieurs générations, puissent se renseigner et mieux découvrir leur pays, afin d’explorer davantage leurs créativités et développer leurs pratiques culturelles », rapporte un membre de Maroccopedia présent à l’occasion.

 

 

 

 

Aujourd’hui ils sont près de 40 collaborateurs et bénévoles, éparpillés sur tout le royaume, qui gravitent autour de ce projet. Les fondateurs ont réussit à rallier à leur cause des professionnels de l’audiovisuel et de la communication et ce grâce aux réseaux sociaux.

 

 

 

Vers un écosystème entrepreneurial plus dense…

 

 

Depuis 2012, NWL conçoit, développe et met en place des programmes d’accompagnement pour accélérer la création d’entreprises et d’emplois, renforcer les compétences et le leadership des jeunes marocains.

 

 

 

 

Une initiative de Fatim-Zahra Biaz, une marocaine qui a fait son parcours dans le conseil à Paris avant d’y découvrir le monde de l’entrepreneuriat et de revenir au pays pour créer une entreprise entre Paris et Casablanca. Mais si tout les moyens étaient à la portée en France, la réalité marocaine l’accablait. Elle décide alors d’apporter aux  entrepreneurs marocains tout ce qu’elle ne trouvait pas pour elle.

 

 

 

 

Sa vocation? Faire se rencontrer et évoluer un maximum d’acteurs de l’écosystème entrepreneurial au Maroc et mettre à leurs disposition les outils nécessaires à la création et au développement de leurs entreprises. Aujourd’hui, tout ce qu’elle entreprend au NWL découle d’un besoin au quel elle n’a pas trouvé de solution externe.

 

 

 

 

« J’avais besoin d’un espace pour travailler alors j’ai crée l’espace de coworking. C’est comme ça qu’est né le NWL. Ensuite j’ai souhaité rencontrer des gens, alors nous avons commencé à organiser des événements.  Je voulais pitcher NWL, mais personne ne me laissait pitcher. », confie Fatim-Zahra Biaz qui a apporté, une fois de plus, la solution en donnant vie au Pitch Lab.

 

 

 

 

… et favorable aux femmes ambitieuses

 

Elle même entrepreneur, elle ne s’est jamais considérée comme femme entrepreneur. Face aux challenges qu’elle relevait elle ne s’attardait jamais sur l’approche genre. Mais pas pour longtemps. Dans le cadre d’un programme d’accompagnement américain, elle a rencontré d’autre femmes arabes et entrepreneurs. Une prise de conscience s’en est suivie. «J’ai vraiment réalisé que les challenges que j’avais pouvaient parfois être liés à l’approche genre, notamment par rapport à la confiance en soi, c’était plus une question d’attitude que de compétences», conclut-elle.

 

 

 

 

NWL est aujourd’hui présent à Casablanca, Khouribga et Safi. L’organisation ne ménage pas d’effort pour partir à la rencontre d’entrepreneurs à travers le Maroc et recherche des personnes, organismes ou autres parties prenantes capables de l’accompagner dans son développement afin de donner une dimension nationale à cette belle initiative.