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Asmaa Khamlichi « Le lâcher prise est une force »

 

Danseuse, actrice, chanteuse, productrice, Asmaa Khamlichi aligne les cordes à son arc avec une étonnante aisance. Pour Plurielle, elle se raconte sous un angle plus intimiste.

 

Le temps semble avoir oublié cette femme solaire. Tout en légèreté elle distille son charme sur ceux qui croisent sa route. Une route pavée de zénitude et d’abnégation. « Il faut laisser couler, ne pas s’accrocher aux détails, nourrir des interactions fluides pour pouvoir s’épanouir ». Serait-ce cela le secret de l’éternelle jeunesse ? A l’autre bout de la ligne la question la fait rire. « Dormir assez aussi ! J’insiste là-dessus. Plus en avance dans l’âge et plus notre hygiène de vie doit être remarquable ».

 

Les mots sont bien choisis, l’actrice n’exprime aucune injonction à l’adresse du monde. Se faire du bien n’est pas un ordre mais une self bénédiction. Un présent que l’on choisit de s’offrir, rappelle-t-elle. Equilibrée et centrée, Asmaa Khamlichi a fait de son bien-être une quête non agressive. Son public l’a toujours connue sportive, active, 30 ans après ses débuts rien n’a changé.

 

Elle divulgue volontiers les rituels qui lui permettent de se connecter à son corps et à son esprit. Soins de peau, exercices, méditation, ayurveda (…). « Sans rigueur excessive par contre. Il faut savoir apprécier le moment présent, se permettre quelques écarts. Restons réalistes et ne culpabilisons pas pour une petite brèche à un régime ou un peu de farniente. Le lâcher prise est une force, l’acceptation aussi ».

 

 

Mindset au beau fixe, elle se dit prête pour 2024. L’année s’annonce chargée, mais la sérénité est là. « Les années passent et nous apprennent le plus important : la compassion, la sagesse. Il y a l’amour aussi, de soi, des autres… ». Elle parle en préparant l’arrivée d’un petit groupe d’amis. « J’adore recevoir. J’ai tendance à materner mes proches. Tous savent qu’ils peuvent compter sur moi dans les moments difficiles ». Très sociable, l’actrice apprécie néanmoins un peu de solitude. « Se retrouver avec soi-même est important. J’ai l’impression que cela permet de se libérer des contraintes inutiles ». Son autre crédo : la résilience. « Le terme reflète énormément de choses : L’adaptation face à l’adversité, l’espoir de pouvoir rebondir, la lumière au bout du tunnel.  Simple hasard ou préméditation, mais le dernier film que j’ai produit avec Si Mohammed Kerrat porte ce nom. Il s’agit de notre deuxième film ensemble. Sa sortie est prévue post ramadan ». 9 ans après « Un pari pimenté » du même réalisateur, l’actrice a choisi de cumuler les casquettes. Rôle principale et première expérience en tant que productrice.

 

« Je voulais vivre de cette façon depuis l’enfance. J’avais même décidé de ne pas finir mes études, afin de ne pas me retrouver prisonnière d’un bureau. Je sentais qu’il existait une autre voie, plus en adéquation avec ma personnalité et je l’ai suivie sans regret ». Le ton est bienveillant, à l’image de l’environnement qu’elle s’est forgée. « J’ai dû fournir beaucoup d’efforts pour en arriver là. La route n’a pas été facile, l’heure est venue de récolter les fruits et de les partager… ».

 

 

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