Le tunisien Abdellatif Kechiche est revenu au Festival de Cannes avec un nouveau film « Mektoub My Love: Intermezzo » présenté ce jeudi soir en compétition. Un film qui a créé beaucoup de polémique et de scandale dans la salle.
Vidéo. « Mektoub My Love: Intermezzo » d’Abdellatif Kechiche choque Cannes
Le tunisien Abdellatif Kechiche est revenu au Festival de Cannes avec un nouveau film « Mektoub My Love: Intermezzo » présenté ce jeudi soir en compétition. Et il a une nouvelle fois suscité la polémique. Détails.
Six ans après la Palme d’or puis la polémique autour de « La vie d’Adèle », le réalisateur tunisien Abdellatif Kechiche enflamme la Croisette avec son 7e long métrage qui dure près de 4 heures sans titre affiché sans générique.
Le film débute sur une plage de Sète par une journée ensoleillée durant laquelle les filles se baignent et les garçons discutent au sujet de la nouvelle venue, Marie, une parisienne de 18 ans, le reste a lieu en boîte de nuit.
Abdellatif Kechiche s’est excusé lors de la projection du film, avant de quitter précipitamment la salle. « Je m’excuse de vous avoir retenus sans vous prévenir et voilà… je m’en vais ».
Après la projection, Kechiche « s’excuse » et fuit la salle. #Cannes2019 pic.twitter.com/cRlAm8RrHc
— David Honnorat (@IMtheRookie) May 23, 2019
« J’ai essayé de montrer ce qui me fait vibrer moi, des corps, des ventres », s’est justifié Kechiche lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce vendredi. « La chose plus importante pour moi était de célébrer la vie, l’amour, le désir, le pain, la musique, le corps et de tenter une expérience cinématographique la plus libre possible (…) J’ai essayé de montrer ce qui me fait vibrer moi ».
La manière dont le réalisateur filmait les corps et les courbes des femmes avait été pointée du doigt. « Je filme cette magie du corps, bien sûr que tout le monde ne peut pas ressentir cette impression que j’essaie de transmettre », a-t-il poursuivi, avant de louer le « talent » de ses acteurs. « Ils n’ont pas peur de franchir des barrières, de sortir des sentiers battus. »
Interrogé au cours de la conférence de presse sur une plainte déposée à son encontre en octobre 2018 par une femme de 29 ans qui l’accuse d’agression sexuelle, sur laquelle une enquête est en cours. le réalisateur a jugé « la question malsaine », précisant avoir « la conscience tranquille au niveau des lois ».
« Dites ce que vous avez vu avec vos yeux, car vous êtes critique de cinéma, ne parlez pas trop de moi », a-t-il lancé à la fin de la conférence de presse.