Les 5 expos du moment à ne pas rater

Quoi de prévu ce week-end ? Entre deux bains de soleil, pourquoi ne pas profiter d’une pause fraîcheur au sein d’une galerie d’art, à la découverte d’une exposition qui nous en mettra plein les yeux ? Petit condensé d’événements artistiques à ne surtout pas manquer en ce début d’été.

 

« Le Feu qui forge »  – Exposition collective

Ce n’est pas un mais bien 21 artistes qui exposent leurs travaux à la galerie d’art L’Atelier 21 jusqu’au 30 juillet. Intitulée « Le Feu qui forge », cette exposition collective célèbre l’apport de Mohamed Melehi (1936 – 2020) au domaine artistique. Artiste pluridisciplinaire qui s’est nourri de champs d’intervention multiples (action engagée, documentaire, pédagogie, urbanisme), ainsi que de nombreux genres artistiques (peinture, photographie, sculpture, architecture, design), il a en effet marqué de son empreinte la modernité des arts plastiques au Maroc.

Il appartient alors à chacun des artistes invités de faire valoir, dans une œuvre, à l’égard de Melehi, une dette, une tangence, une correspondance ou même une dissonance. De part la qualité et le nombre d’artistes participant à cette exposition, on se rend compte que l’héritage laissé par cet artiste est un stimulant qui invite constamment à la création, comme l’explique Salma Lahlou, commissaire de cette exposition.

Jusqu’au 30 juillet à la Galerie d’art L’Atelier 21, 21 rue Abou Mahassine Arrouyani (ex rue Boissy – d’Anglas), Casablanca. Tél. : 05 22 98 17 85. Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 13h et de 14h30 à 19h. Le lundi de 14h30 à 19h.

 

« Lady Berbère » – Galerie d’art éphémère dans le désert

Depuis le 4 juin, le désert d’Agafay accueille une exposition originale et humainement forte : Lady Berbère. Et c’est plus précisément au sein du camp Terre des Étoiles que Stéphanie Cassan et la collectionneuse Nathalie Heller Loufrani, en collaboration avec l’Institut Français de Marrakech, présentent conjointement les tapisseries Zindekh réalisées par des femmes de la région d’Azizal depuis les années 90, véritables œuvres d’art dans la lignée des plus grands artistes et les peintures de l’artiste autodidacte Keya qui vit depuis plusieurs années à Marrakech. Une galerie d’un nouveau genre qui combine tradition et modernité, art et artisanat, secrets de femmes et leurs visions audacieuses du monde. En plus de mettre en lumière le travail des Lady berbères, cet événement a également pour objectif de soutenir l’association SEMNID et permettra d’ouvrir à la rentrée un nouveau foyer pour soutenir la scolarisation des filles des zones rurales.

Exposition itinérante présentée depuis le 4 juin au Camp Lodge Terre des étoiles, désert d’Agafay, Marrakech. Tél. : 06 61 59 11 50.
Institut français de Marrakech, tél. : 05 24 44 69 30.

 

 « Les Plis de l’Âme » – Abdoulaye Konaté

La Galerie 38 nous ouvre ses portes afin de découvrir « Les Plis de l’Âme », une exposition personnelle de l’artiste malien Abdoulaye Konaté. Pour sa deuxième exposition dans cette galerie, l’artiste présente un ensemble de 11 œuvres monumentales et inédites, toutes réalisées durant le confinement, spécialement pour cette exposition événement. Travaillant la tapisserie, la confection, la peinture et la sculpture, cette figure des arts plastiques en Afrique fait du tissu son principal matériau de création et puise son inspiration tant dans les spiritualités africaines que dans l’actualité mondiale. Un travail qui s’ancre totalement dans les valeurs de la Galerie 38, fondée en 2010 par deux passionnés d’art, Mohammed Chaoui El Faiz et Fihr Kettani, afin de présenter des artistes émergents et confirmés, nationaux et internationaux, toujours dans l’objectif d’explorer la recherche artistique et de participer au développement positif de la scène contemporaine urbaine.

Jusqu’au 29 juillet à la Galerie 38, 38 boulevard Abdelhadi Boutaleb (ex Route d’Azemmour), Aïn Diab, Casablanca. Tél. : 05 22 94 39 75. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 15h à 20h. Le lundi de 16h à 20h.

 

« Un Guide Andalou » – Simohammed Fettaka

Depuis le 12 juin, Simohammed Fettaka présente au Comptoir des Mines de Marrakech son exposition intitulée « Un Guide Andalou ». À travers sa pratique artistique hétéroclite mêlant peinture, collage, sculpture, photographie et vidéo, l’artiste détourne ici des récits d’images enracinés dans l’imaginaire collectif, « convaincu que l’art n’est qu’objets, comme des images établies, qui ne sont ni closes ni finies ». Il s’amuse alors à les bouleverser en les détournant, les relisant, dans un désir permanent d’épuiser leur sens possible. Utilisant une variété de médiums, Fettaka nous fait voyager à travers l’histoire du Maroc et des arts, tout en nous plongeant dans ses propres recherches. Il remplace par exemple les silhouettes de « femmes noires, également appelées négresses par les historiens de l’art de l’époque » par des miroirs. La série, qui maintient et fige les postures des modèles de Majorelle, met en lumière le traitement du corps africain « colonisé ».

L’exposition abordera également d’autres thématiques et recherches sur les territoires, les enjeux géostratégiques de notre époque et les liens entre les cultures à travers une déambulation dans les espaces du Comptoir des Mines. Ce sera aussi l’occasion de découvrir plusieurs des œuvres antérieures de l’artiste précédemment exposées à l’Institut des Cultures Islamiques, au Centre Pompidou, au MUCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) et lors de la biennale de Marrakech.

Jusqu’au 8 octobre 2021 au Comptoir des Mines, 62 rue Yougoslavie, Marrakech. Tél. : 06 88 14 60 74. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 15h à 19h. Le lundi de 15h à 19h.

 

« Joy » – Exposition collective

Du côté de Rabat, la Galerie Abla Ababou accueille depuis le 19 juin les œuvres de 11 artistes, imaginées autour de leur perception de la joie. Peintres, plasticiens, photographes et sculpteurs de matière se sont alors emparés de cette thématique pour nous livrer leurs ressentis et tordre le cou aux clichés. En effet, la joie n’est pas forcément synonyme de béatitude ou d’un bonheur intense. Ainsi, tandis que la dérision domine chez certains artistes comme pour Hicham Matini qui se moque du monde de l’audiovisuel, avec Mahi Binebine, c’est une catharsis à travers le rire qu’il exploite avec allégresse. Sensualité et désir ne sont pas en reste. Mohamed Rachdi a, lui, puisé dans ses pulsions délirantes pour illustrer l’amour. Quant à Christian Mamoun, le bonheur est une histoire de moments volés.

Jusqu’au 30 septembre, Galerie Abla Ababou, 57 avenue Mehdi Ben Barka, quartier Souissi, Rabat. Tél. : 05 37 65 33 66. Ouvert du mardi au samedi de 15h à 19h.