Pourquoi faut-il lire Abdallah Ibrahim, l’histoire des rendez-vous manqués de Zakya Daoud?

Abdallah Ibrahim a été une figure emblématique de la conscience politique marocaine. Dans « Abdallah Ibrahim, l’histoire des rendez-vous manqués » de Zakya Daoud, l’auteure retrace son histoire et son combat pour l’émancipation et le développement du Maroc. 

Abdallah Ibrahim a été une figure emblématique de la conscience politique marocaine. Dans « Abdallah Ibrahim, l’histoire des rendez-vous manqués » de Zakya Daoud, l’auteure retrace son histoire et son combat pour l’émancipation et le développement du Maroc. 
« Abdallah Ibrahim découvre très tôt Ibn Khaldoun qui devient son maître à penser. Il est aussi influencé par les écrits d’Ibn Arabi. Puis il s’intéresse très jeune à l’expérience soviétique, suite à des tracts jetés dans la médina, et notamment, la première Constitution soviétique de 1930, présentée par Staline, c’est ce qu’il révélera en même temps que son intérêt pour les auteurs romantiques français, ainsi que pour les Grecs, Platon et Aristote… Il découvre aussi les philosophes allemands tels Hegel et l’économie… Il déclare avoir été ébloui par un grand auteur mystique, Al Hatimi, selon lui le plus grand philosophe arabe» CHAPITRE I, page 12. 1918 – 1944 
Dans cet ouvrage, Zakya Daoud raconte l’histoire d’Abdallah Ibrahim, l’homme de gauche qui fut Président du Conseil du gouvernement marocain de fin 1958 à mi 1960. Une courte durée, un an et demi, qui marquera par ses réalisations et ses ambitions de son empreinte le paysage politique marocain. Dans cet ouvrage, Zakya Daoud revient sur toute la vie d’Abdallah Ibrahim, de sa naissance jusqu’à sa disparition en passant par son action et ses interactions avec les hommes et les femmes politiques de son époque.

Des photographies et documents d’archives, cédés par la famille Ibrahim, viennent compléter cette biographie aussi instructive qu’éclairante sur tout un pan de la vie politique marocaine.

Zakya Daoud, journaliste, notamment à Jeune Afrique et au Monde Diplomatique, et écrivain, fut rédacteur en chef, de 1966 à 1988, de la revue Lamalif. Elle a écrit de nombreux essais sur l’histoire dont La diaspora marocaine en Europe (La Croisée des Chemins, Prix Grand Atlas 2011) mais aussi sur les questions féminines et d’émigration, comme Le Détroit de Gibraltar (La Croisée des Chemins)