Scientifiquement prouvé: l’argent ne fait pas le bonheur

La recherche du bonheur. Une quête ultime, qui est depuis des millénaires nourrie par les citations, proverbes, et autres pensées laissées ici et là par les personnalités témoins d’une époque et d’une culture. Prenons, au hasard, celle-ci, qui est l’une des plus connues: «L’argent ne fait pas le bonheur.»  Un proverbe pour le moins pratique: d’un côté, les plus pauvres peuvent y trouver une consolation de ne pas avoir assez d’argent, et de l’autre les riches peuvent se trouver une excuse d’en avoir beaucoup. Georges Feydeau a dit, non sans cynisme: «L’argent ne fait pas le bonheur. C’est même à se demander pourquoi les riches y tiennent tant.»
 
L’argent fait-il le bonheur alors?

De nombreuses études se sont penchées sur le sujet. Certains résultats vont dans un sens, et d’autres vont à l’opposé. Une nouvelle étude de la LSE (London School of Economics), baptisée «Aux origines du bonheur», s’intéresse à nouveau au sujet. Son enseignement principal: disposer d’importants revenus ne garantit pas d’être plus heureux au quotidien.
Lord Richard Layard, ancien conseillé de Tony Blair et fondateur, en 1990, du Centre for Economic Performance à la London School of Economics. L’économiste a observé qu’en 50 ans, l’amélioration globale des revenus n’a pas engendré un «mieux-être» général. Lord Layard explique que les politiques sociales dont l’objectif est d’éliminer la dépression ou l’anxiété pourraient réduire le mal-être de 20%. Alors que les politiques destinées à réduire la pauvreté n’arriveraient à réduire ce malaise qu’à hauteur de 5%.