Quand bébé se met à table!

Avant 6 mois, la physiologie et l’anatomie de votre bébé ne sont pas adaptées à une alimentation autre que lactée. Les spécialistes de la petite enfance s’accordent pour déconseiller une diversification alimentaire précoce, car plus l’on introduit tôt un aliment, plus le risque d’intolérance voire d’allergie est grand. Mais à partir de 6 mois, le petit bébé est prêt à découvrir de nouvelles saveurs et d’ailleurs, il en manifestera l’envie en mettant la main dans votre assiette…

La diversification alimentaire c’est quoi ?

C’est un grand moment dans la vie de bébé et celle de maman, puisqu’il s’agit de faire enfin découvrir et d’apprendre de nouveaux goûts a`son enfant. Les recommandations actuelles de l’OMS, comme celles du ministère de la santé, considèrent que les bébés n’ont besoin de lait – si possible du lait maternel – que jusqu’à six mois. Le lait restera cependant le centre des repas jusqu’a` l’âge d’un an à raison d’une quantité quotidienne estimée a 700 ml de lait maternel ou infantile. Essentielle dans le développement de l’enfant, la diversification alimentaire commence par l’introduction progressive de nouveaux aliments : céréales infantiles, légumes, viande, poisson, oeufs, féculents et laitages. De fait, il est très important d’adapter les textures et les quantités aux capacités de mastication et à l’âge de l’enfant.

Quelles sont les étapes à suivre ?

Pour le lait

Imaginons que vous ayez cessée d’allaiter dès vos premiers essais de diversifi cation alimentaire, votre enfant passera au lait 2ème âge, parfaitement adapté a` cette phase de son développement. Parce qu’il contient du fer, des acides gras essentiels et des vitamines nécessaires à sa croissance. Il est largement préférable au lait de vache, trop pauvre en fer et en acides gras essentiels et pouvant par ailleurs perturber la digestion, fatiguer le foie et les reins.

Pour les céréales infantiles

Il s’agit généralement du premier aliment introduit dans la diversification notamment parce qu’elles préparent les bébés à se familiariser à de nouvelles saveurs et consistances. Il est néanmoins préférable d’avoir l’avis de votre pédiatre pour le choix, les quantités et la teneur en sucre qu’elles contiennent avant de les introduire régulièrement dans les menus de votre enfant.

Pour les légumes

Les légumes indispensables pour leur apport en vitamines et sels minéraux. En outre, ils facilitent le transit intestinal. Il est vivement conseillé d’introduire un légume par semaine. Celui-ci pourra être associé ou non à un peu de pomme de terre et il n’est pas certain que votre enfant y prenne immédiatement goût. D’où l’intérêt que votre enfant découvre peu à peu le goût pur d’un légume. Mais si votre bébé la refuse, n’insistez pas et attendez quelques jours. Entre temps, vous pouvez remplacer l’eau de l’un des biberons par un bouillon de légumes : comptez 200 ml de bouillon pour 7 mesures de lait. Les jours suivants, ajoutez progressivement des légumes mixtes en diminuant la quantité de lait. Objectif : arriver au bout de 15 jours à un biberon de soupe épaisse contenant 150 ml de bouillon + 5 mesures de lait 2ème âge + 130 grammes de légumes mixtes. Enfin, augmentez petit à petit la quantité de soupe en réduisant celle de lait pour obtenir un biberon entier de légumes qui puissent être parfaitement tolérés. Pour cela, privilégiez donc les haricots verts, les épinards, les courgettes épépinées et sans peau, les blancs de poireaux, les carottes, le potiron et les endives. La pomme de terre peut servir de liant dans les différentes purée de légumes que vous cuisinerez.

Pour les fruits

L’introduction des fruits s’envisage généralement deux a trois semaines après celles des légumes dans l’alimentation de bébé. Et pour cause : cela permet de limiter le risque que votre enfant préfère les saveurs sucrées aux saveurs salées. Il est donc important de choisir des fruits tolérés par l’estomac de votre enfant : pomme, banane, abricot, poire, coing, pruneaux et composer des compotes suffisamment fluides. Oubliez les fruits secs qui ne s’intègrent progressivement qu’à partir d’un ans.

Pour les viandes et poissons

De très petites quantite de viande ou de poisson suffi ront pour compléter l’apport en protéines fourni par les 700 ml quotidiens de lait maternel ou infantile. N’hésitez pas à alterner les viandes blanches et rouges ce qui permettra d’aiguiser la curiosité de votre enfant. Cuisinez toutes sortes de morceaux (steak, filet de boeuf…) afin de lui faire découvrir différentes textures et saveurs. Entre entre sept et huit mois, la portion recommandée est de 10 à  15 gr par jour, soit 2 à 3 cuillères à café sous forme mixte. De 8 mois à 12 mois, la portion quotidienne recommandée est de 20 g, soit 4 cuillères à café, sous forme hachée. Enfin, à partir d’un an et jusqu’à trois ans, la portion recommandée est de 30 à 50 g par jour, l’équivalent de 6 à 8 cuillères à café en petits morceaux.

Pour les oeufs

C’est une source de vitamines A et B, de protéines, de fer et de phosphore, que vous pouvez inclure dans l’alimentation de l’enfant dès ses 8 mois. Commencez par donner un jaune d’oeuf dur haché, en la mélangeant à une soupe ou à une purée de légumes, une à deux fois par semaine.

Pour les féculents

Riches en fibres, les féculents ne seront pas proposés avant 9 mois révolus. Il s’agit principalement du pain, de la semoule, du blé et des biscuits qui ne seront consommés qu’en quantité modérée.

Pour les laitages

Ils viennent en complément du lait qui doit rester le principal produit laitier dans l’alimentation de l’enfant. Vous pouvez commencer à mélanger les compotes de fruits avec du fromage blanc, des petits-suisses ou des yaourts, à raison d’une fois par jour, mais seulement à partir du 8ème  mois.

Pour les matières grasses

Il faudra attendre le 7ème mois pour introduire les matières grasses, de préférence végétales, dans l’alimentation de bébé. Alternez le beurre et l’huile, le premier pour sa richesse en vitamine A, le second pour sa teneur en vitamine E et en acides gras essentiels. Ajoutez un peu d’huile dans les purées de légumes, les soupes ou sur les pâtes. Et pour le goût ? Variez les plaisirs avec de l’huile d’olive ou l’huile de tournesol.