Gare au burn-out!

«Je suis épuiséeeee !». Depuis quelque temps, vous êtes tentée de lâcher cette petite phrase à la cantonade. Qui sait ? Le burn-out (ou syndrome d’épuisement professionnel pour les non anglophones) vous guette peut-être. Le risque ? Vous retrouvez incapable d’avancer davantage, comme une voiture au garage. Ce syndrome analysé par pléthore de psychologues, psychiatres et neurologues dans les années 70 est aujourd’hui – malheureusement – largement répandu dans le milieu professionnel, mais toujours sous-estimé par nombre d’employés et employeurs. 

Le burn-out

Huit heures de travail, l’intendance de la maison, les courses pour le dîner de samedi, les devoirs du petit, l’organisation des prochaines vacances… Un vrai parcours du combattant, dont le seul but est de satisfaire aux exigences de notre boss,notre homme et notre bout de chou. On a bien gagné notre statut d’employée-épouse-mère modèle. Obligations à rallonge, pression constante, efforts soutenus… Lorsque ni la reconnaissance, ni le salaire ne suivent, alors que les ressources intellectuelles, physiques et émotionnelles sont sollicitées à leur maximum, la frustration et l’impuissance finissent par nous submerger. Et la dépression guette !

Comment se manifeste le burn-out ?

On ne saurait trop vous conseiller d’être attentive aux signaux envoyés par le corps. Des messages qui sont bien souvent révélateurs de situations mal vécues : maux de dos,insomnies et douleurs intestinales sont autant de signes avant-coureurs d’un corps prêt à tomber KO. D’autant que lorsque l’overdose s’installe, sautes d’humeurs et irritabilité nous déstabilisent au point de malmener notre productivité. Dans ce cercle vicieux, une attitude négative envers les autres peut également s’installer peu à peu. La mort par épuisement au travail existe et a même un nom en japonais: karoshi. Le burn-out touche souvent les femmes disponibles au point de se dévouer au-delà du raisonnable à leur activité professionnelle et qui s’y sont excessivement impliquées émotionnellement. Le mal atteint aussi les perfectionnistes, ces executive women qui ont un mal fou à déléguer la moindre tâche.

Prendre du recul

Si ce syndrome d’épuisement survient d’un coup, le chemin qui mène au burn-out est long. Heureusement, de nombreux signaux permettent de redresser la barre. En premier lieu, ne pas laisser traîner un état de fatigue physique et psychologique. Les spécialistes considèrent qu’à partir de 15 jours de sentiment de« blues » ininterrompu, il devient urgent de consulter. Ces signes avant- coureurs d’une déprime, voire d’une dépression, sont aussi ceux du burn- out. S’ajoute souvent un sentiment d’abattement et d’incompétence et une baisse de l’estime de soi. Le remède? Commencez par vous convaincre que la vie ne s’arrête pas au boulot. Surtout, apprenez aussi à dire non : Votre chef vous impose un objectif irréaliste ? Ne l’acceptez pas !  Ce n’est pas parce qu’on est femme que tout refus est un signe de faiblesse.