Liban : l’homosexualité n’est plus un crime

Deux mois après avoir arrêté des activistes LGBT+ durant la marche des fiertés, le Liban fait volte-face en dépénalisant l’homosexualité, devenant un des pays du monde arabe les plus avancés dans la protection des droits LGBT+.

Deux mois après avoir arrêté des activistes LGBT+ durant la marche des fiertés, le Liban fait volte-face en dépénalisant l’homosexualité, devenant un des pays du monde arabe les plus avancés dans la protection des droits LGBT+.

La Cour d’appel du Mont-Liban dans l’ouest, a confirmé ce jeudi un jugement rendu en première instance en janvier 2017 qui avait innocenté neuf personnes accusées d’être homosexuelles soulignant que « les faits reprochés (aux accusés) représentaient une pratique de leurs droits essentiels ». Cinq tribunaux de première instance avaient déjà tranché en ce sens auparavant, mais c’est la première fois qu’une telle décision est confirmée en appel.

 

Le tribunal a ainsi choisi de ne pas mettre en application l’habituel article 534 du Code Pénal qui prévoyait 1 an de prison pour actes « contre nature ». La Cour a expliqué sa décision : « L’interprétation [de cet article] doit se faire en accord avec l’évolution de la société […] le but n’étant pas de pénaliser l’homosexualité, mais l’atteinte aux moeurs publiques ».

 

Avocats et militants des droits humains ont salué ce verdict. Il s’agit d’un progrès très important vers la fin de l’homophobie », a commenté l’avocat Karim Nammour, membre de l’ONG Agenda légal.