Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le statut de première dame est défini dans une charte publiée par l’Elysée. Elle énonce les tâches et les moyens attribués à Brigitte Macron.

 

Pendant sa campagne, Emmanuel Macron avait promis de définir un statut pour l’épouse du Président de la République. La promesse a été tenue. L’Elysée a publié la « Charte de transparence relative au statut du Conjoint du Chef de l’Etat » sur son site. Pour la première fois, le rôle de la première dame est clairement défini dans un texte qui précise les missions et les moyens attribués au conjoint du Chef de l’Etat, en l’occurrence Brigitte Macron.
Alors qu’une pétition « contre le statut de première dame pour Brigitte Macron » vient d’être lancée, et a réuni plus de 316 000 signatures, Emmanuel Macron se devait d’agir pour légitimer la fonction de son épouse et apaiser les tensions.
Une réelle avancée politique et sociale ? Pas forcément. Le texte ne fait office ni de loi, ni de décret.   »Il ne s’agit pas d’un statut juridique, mais d’un engagement, qui ne vaut que pour Brigitte Macron et pour la durée du mandat d’Emmanuel Macron, et qui ne sera pas contraignant pour ses successeurs ni leurs conjoints« , explique à l’AFP une source de l’entourage du couple présidentiel.

Une première dame pour « représenter et superviser »

Le texte prévoit une mission de « représentation », notamment lors des sommets et réunions internationales. La première dame peut participer à des actions relatives, par exemple, au réchauffement climatique ou à l’éducation dans le monde, avec d’autres conjoints de chefs d’Etat. Elle doit également superviser la tenue des réceptions officielles au sein du Palais. Une tâche qui ne devrait pas être ardue, puisque selon Gala, Brigitte Macron s’est mis le personnel de l’Élysée dans la poche et remplit à merveille son rôle d’hôtesse.

Dernière fonction, et pas des moindres : elle peut s’investir dans certaines causes nationales telles que le handicap, l’éducation ou encore l’égalité homme-femme. C’est déjà chose faite. Brigitte Macron ne tient pas à rester inactive. Sensibilisée à la cause de l’autisme, l’épouse du Président a participé à la mise en place du quatrième plan autisme et pourrait même créer une fondation. Selon Paris Match, la femme d’Emmanuel Macron aurait également pris contact avec la Fondation Brigitte Bardot, et avec le programme « Mon cartable connecté », qui permet aux enfants hospitalisés de suivre leurs cours depuis leur lit d’hôpital.

Si Carla Bruni-Sarkozy était plutôt discrète, et Julie Gayet, invisible, Brigitte Macron semble épauler constamment le Chef de l’Etat. Un couple-équipe, à l’instar des Obama.

Première dame : quels moyens ?

Concernant l’épineux sujet des moyens alloués à la première dame, la question est tranchée, la conjointe du président de la République française ne dispose d’aucun budget et n’est pas rémunérée. Le texte précise que « les moyens financiers nécessaires à l’exercice de cette fonction figurent dans le budget de la présidence« . Les contestataires du statut de première dame fustigeaient l’éventuelle instauration de fonds propres à la fonction de Brigitte Macron. Voilà qui devrait apaiser les critiques.