Les conflits au bureau une fatalité?

Je viens de recevoir une promotion dont je suis très fi ère. Et alors que je suis sensée être épanouie et motivée, voilà que certains de mes collègues me font perdre mon enthousiasme. Je sais que mon poste était très convoité, mais ce n’est pas une raison pour qu’on me fasse tant de misères ». Ce que vit Rita est un peu le lot de beaucoup d’autres. Et il est certain que lorsque l’ambiance est tendue au bureau, le travail s’en ressent et on éprouve forcément un mal-être. Certes, si l’indifférence est souvent le premier réflexe de « la victime », il existe heureusement d’autres moyens de résoudre le problème.

On s’évite, puis on discute

Qui dit éviter dit fuir, sans résoudre en rien le problème, et cela ne fait que traduire sa vulnérabilité. Le mieux serait de prendre son courage à deux mains et d’affronter l’adversité. Il s’agit donc de prendre du recul face à la situation et d’en expliquer les raisons en allant discuter directement avec ceux qui vous malmènent. Tout en étant diplomate, le but est de trouver une solution pour aller de l’avant et assainir l’atmosphère. Attention, il ne faut pas oublier que l’objectif n’est pas d’exposer ses griefs, mais de trouver un accord concret en écoutant bien son point de vue.

Adaptez-vous, faites des compromis…

Si la discussion a été constructive et que les tensions commencent à se dissiper, c’est que les choses sont en bonne voie. Mais si votre collègue campe sur sa position et que sa réaction n’est pas du tout positive, il est parfois nécessaire de faire appel à un tiers, notamment votre patron pour trouver une solution. Toutefois, cette mesure sera peut-être mal perçue et risque même d’augmenter les conflits. Alors, avant d’en arriver là, on essaye de s’adapter au maximum à la situation en tentant une approche plus sensible et plus personnelle. Autrement dit on se rapproche de l’autre, on se montre attentif à son discours et on évite de se mettre en avant pour ne pas se montrer égoïste. On compatit face à ses éventuels problèmes personnels, on se montre très solidaire et on apporte notre soutien si c’est nécessaire. Bien sûr, cette approche louable sera efficace si vous êtes réellement sincère. Par contre, s’il s’agit d’indiscrétion masquée ou d’une technique de « tberguig » pour avoir le dernier mot, vous pourriez vous prendre une veste et… ce serait amplement mérité ! Alors ? Tombez le masque et soyez juste vous-même !

De l’émulation à la collaboration

Lorsque les conflits persistent, l’émulation est souvent le moteur de la situation. La bataille restera, en effet, le seul moyen de se valoriser et de prouver qu’on est meilleur que l’autre. Évidemment, on fi nit par oublier qu’on est d’abord ici pour travailler : on passe de l’esprit compétitif professionnel motivant, au besoin maladif de s’attaquer à la personne elle-même. Ce qui fi nit forcément par aggraver les conflits et le dénouement n’est jamais heureux. Or, la seule alternative à tout ceci n’est autre que la collaboration. En effet, cette dernière reste la manière la plus efficace pour régler un conflit entre collègues. Surtout si l’on agit de façon mature et adulte. Car, finalement, qui dit collaborer dit quelque part être logé à la même enseigne : on doit, par exemple, présenter un projet à deux et on se partage autant les tâches que les responsabilités. Du coup, on laisse de côté nos intérêts individuels et on recherche une finalité heureuse. Cela dit, là encore, pour arriver à un happy-end, encore faut-il être ouvert au dialogue et accepter de mettre en avant des idées communes ou, tout au moins, parvenir à un dialogue où des valeurs communes seront finalement au centre du débat.