Formation du gouvernement : la parité inchallah !

A l’heure actuelle, tous les regards sont braqués sur notre nouveau chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani à qui incombe la tâche de former un nouveau gouvernement. Du côté des femmes, qu’on soit féministe ou pas, on espère que ce prochain gouvernement se montrera équitable et respectera le principe de Parité mis à mal ces dernières années. Car oui, on en a plus qu’assez de s’entendre dire que si les femmes ne figurent pas sur la liste des ministrables, c’est tout simplement parce que ces messieurs peinent à trouver des compétences féminines ! Trêve de belles paroles et de faux prétextes, les Marocaines n’ont rien à envier à leurs équivalents masculins en terme de qualifications et certaines affichent d’ailleurs des CV à en faire pâlir d’envie certains. Sans compter que plus de 50% de la population marocaine est féminine… La parité s’impose, car en période d’élections, n’oublions pas que les femmes, elles aussi, votent !

Afin d’enfoncer le clou et de faire une piqûre de rappel au bon moment, puisque cela s’avère nécessaire, La Fédération des ligues démocratiques des droits des femmes (FLDDF) a appelé, vendredi, les partis politiques, à l’occasion des consultations pour la formation du gouvernement, à adopter la parité et créer un ministère chargé de l’égalité doté d’un budget conséquent.

Dans un communiqué, la Fédération réitère sa demande que la question des droits humains des femmes prenne sa place dans le prochain gouvernement, par l’adoption du principe constitutionnel de la parité homme/femme et l’accès aux postes gouvernementaux par mérite et conviction quant à la nécessité de protéger et promouvoir les droits des femmes.

Elle appelle également à la création d’un ministère de l’égalité, en tant que département gouvernemental doté d’un budget conséquent pour adopter et mettre en œuvre des stratégies et politiques publiques et des programmes visant à garantir des avancées dans la réalisation de l’égalité homme-femme.

La FLDDF appelle aussi à adopter l’approche genre des droits de l’homme dans toutes ces dimensions, notamment constitutionnelle, législative et politique dans le programme gouvernemental, ainsi que la prise de mesures et actions fermes pour la promotion des droits des femmes à tous les niveaux.

Le Bureau national de la Fédération a relevé, au cours de sa réunion du 17 novembre dernier, que « le Maroc a fortement régressé dans de nombreux indicateurs concernant le développement économique, en raison des déséquilibres et des disparités claires en matière de l’adoption de l’égalité homme-femme, notamment dans les domaines économique, politique, civil, social, culturel et environnemental, rappelle le communiqué.

Le Bureau national a déploré également l’absence des femmes leaders dans les consultations précédentes pour la formation du gouvernement, considérant « cette absence comme un indicateur signal et contraire à la Constitution et un obstacle à la parité et à l’égalité ».

La Fédération estime que la participation des femmes responsables politiques dans ces consultations devrait être « une question normale, naturelle et influente, compte tenu des acquis accumulés sur les plans constitutionnel et juridique et de l’évolution de l’action féministe démocratique ».

A bon entendeur !