#CODE: Anouar Moatassim se joue des codes du cinéma

Comment ? Parce qu’Anouar a relevé le pari, celui d’innover, celui d’investir le web, celui de laisser libre cours à son imagination débordante. Dans #CODE, Anouar ne laisse pas de place au misérabilisme ni aux clichés… Intrigue, effets spéciaux, fantasmes d’enfants, les ingrédients sont savamment choisis pour nous tenir en haleine tous les lundi, mercredi et samedi à 22h pendant tout le mois de ramadan. Entretien avec l’artiste, l’homme à l’âme d’enfant du cinéma marocain.

Sarah: Comment t’es venue l’inspiration pour la série #CODE?

Anouar: J’ai des rêves d’enfants… Depuis longtemps, l’idée de créer un Super Héros Marocain me trotte en tête. Depuis tout jeune, j’étais fasciné par les DC Comics (Super Man, Bat Man) et, ensuite, au début des années 90, je me délectais devant l’adaptation de Captain America sur grand écran, suivi quelques années plus tard par les 4 fantastiques, Blade, les X-Men etc. J’ai, depuis 2010, écrit et travaillé sur le scénario du film « Super Batal » que je rêve de pouvoir réaliser un jour.

Pour moi, écrire et réaliser aujourd’hui la série #CODE est le début d’un rêve…

En effet, Sigma m’a contacté pour ce projet ambitieux dont le concept a été pensé par Zineb Rouachedi. Sigma et Inwi m’ont raconté en quelques lignes un début d’histoire que j’ai pris plaisir à développer et à écrire avec mon acolyte Zakaria Kassi Lahlou.

Sarah: A qui s’adresse-t-elle?

Anouar: Cette série s’adresse à toutes et à tous mais en particulier aux personnes qui apprécient regarder des séries et autres vidéos sur internet, soit via leur smartphone soit sur leur ordinateur. Je penses qu’au-delà des Marocains, les citoyens du monde s’intéresseraient à cette série car elle est jeune et elle est surtout 2.0 😉

Sarah: Peux-tu nous raconter une anecdote de tournage?

Anouar: Ahhh, il y en a plusieurs… Il y a celle de l’accident, quand je tournais cette séquence je pouvais lire la peur et le stress sur le visage de tous les techniciens, la prod et Inwi avaient peur pour Youssef Benhayoun… Moi j’étais confiant car loin d’être inconscient, nous avons répété cette cascade avec Younesse Benzakour, notre chorégraphe de combat et ce avec des protections et autres.

Il y a eu aussi la dernière séquence du tournage où Jalilo qui joue le rôle de Fouad devait porter le médecin Nain, mais celui-ci étant trop lourd Jalilo avait du mal et nous avions eu des fou-rires.

Sarah: Comment s’est fait le choix des acteurs?

Anouar: J’ai fait comme à mon habitude un casting pour la plus part des personnages comme celui de Sofia ou Karim alors que pour d’autres comme pour les personnages de Fouad et Imad j’ai écrit les personnages sur mesures pour Jalilo et Younesse Benzakour. C’était pour moi une évidence que ceux-ci incarneraient ces personnages.

Les principaux critères de sélection étaient l’endurance et la capacité physique car c’est une série avec beaucoup de rythme et d’actions.

Sarah: Pourquoi avoir choisit le format web? Dans quelle optique?

Anouar: Le web c’est l’avenir et on le comprend quand on a un million de vues en 2 jours pour l’épisode 01. Le contenu et le web, c’est la télé non pas de demain mais déjà d’aujourd’hui.

Sarah: Le grand retour de Youssef La Gazouille, apparu notamment dans le film culte Marock?

Anouar: C’est un de mes rêves les plus chers que de le voir sur grand écran… Ici on commence petit écran 😉 (le web) mais j’espère sincèrement pouvoir avoir des financements pour mon long-métrage de Super Batal, le 1e super Héros Marocain où la Gazouille jouerait l’ami et coach de Mourad Zaoui qui serait le Super Batal.

Je connais La Gazouille depuis 2006 et j’avais déjà à l’époque fait des capsules genre le couple de Hassan El Fad et cela s’appelait « Bienvenue Chez toi/ Marehba big fi darek »…

Ca avait super bien marché car la Gazouille, qui était mon personnage principal, est un humoriste naif. Il a beaucoup de talent mais il ne le sait pas, il n’en fait pas son business, au contraire, il le partage avec les gens comme autrefois devant le Lycée Lyautey… Ce n’est pas par hasard qu’il a inspiré un des plus grands humoristes, Gad EL Maleh. Gad si tu nous lis, on aimerait trop travailler avec toi et la Gazouille, t’inquiète pas maintenant la Gazouille est gérable.

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