Son nom résonne désormais bien au-delà des stades. Ghizlane Chebbak, capitaine de l’équipe nationale féminine, est devenue en quelques années l’une des figures les plus puissantes du sport marocain. Entre héritage familial, passion viscérale et engagements sincères, elle incarne une nouvelle génération de femmes qui font bouger les lignes – ballon au pied.
Le foot dans le sang
Chez les Chebbak, le football est une histoire de famille. Fille de Larbi Chebbak, ancien international marocain des années 70, Ghizlane grandit avec les crampons bien ancrés dans le quotidien. Petite, elle joue avec les garçons, s’entraîne avec détermination et rêve déjà de porter un jour le maillot national. Son père, figure tutélaire et soutien indéfectible, lui transmet bien plus que des techniques : une vision, une exigence, une force.
Une carrière en or
Aujourd’hui, elle est non seulement la capitaine des Lionnes de l’Atlas, mais aussi la joueuse la plus capée de l’histoire de la sélection féminine marocaine. Et son palmarès donne le tournis : 10 titres de championne du Maroc, 10 Coupes du Trône, une Ligue des Champions africaine remportée avec l’AS FAR en 2022, et une place dans l’histoire lors de la CAN Féminine 2022, où elle est élue meilleure joueuse du tournoi. Rien que ça.
Elle a également marqué les esprits lors de la Coupe du Monde 2023, où les Lionnes de l’Atlas sont devenues la première équipe arabe à atteindre les huitièmes de finale. Ghizlane, elle, incarne alors l’expérience, la maîtrise, et surtout ce leadership discret mais magnétique qui fédère.
En 2024, elle franchit une nouvelle étape en rejoignant le club espagnol de Levante Las Planas, devenant ainsi l’une des rares Marocaines à évoluer dans un championnat européen de premier plan. Un pas de plus pour elle, un pas de géant pour la visibilité du football féminin marocain.