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Pour que les protections hygiéniques soient remboursées, IrÚne, une étudiante de 20 ans fait « couler son sang dans Paris ».
« Aujourd’hui, vendredi premier fĂ©vrier 2019, mon sang a coulĂ© dans Paris. Car il Ă©tait temps de remettre les choses au clair : quoi que vous pensiez, nous avons le dernier mot. Nous avons le pouvoir de dĂ©cision. Vous avez beau ne pas vouloir payer pour nos protections, vous avez beau trouver ma performance inutile, sale, ignoble, vous ne pourrez pas empĂȘcher nos flux se libĂ©rer« . c’est en ces mots, qu’IrĂšne, une activiste fĂ©ministe lance une campagne coup-de-poing.
Ă l’heure oĂč tampons, cups et autres protections menstruelles reprĂ©sentent encore un produit de luxe pour nombre de femmes en situation de grande prĂ©caritĂ©, cette Ă©tudiante française appelle au remboursement intĂ©gral des protections hygiĂ©niques. Et elle n’y va pas de main morte.
Sur son compte Instagram, elle publie sans scrupule des clichĂ©s montrant son propre ressenti et le regard des autres Ă la vue de son sang entre les jambes. Le but? Ăveiller les consciences autour de la prĂ©caritĂ© menstruelle.
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ÙŰŽÙ۱ Instagram...
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?utm_source=ig_embed&utm_medium=loading" target="_blank" rel="noopener">RĂVOLUTION SE CONJUGUE AU FĂMININ Aujourd’hui, vendredi premier fĂ©vrier 2019, mon sang a coulĂ© dans Paris. Car il Ă©tait temps de remettre les choses au clair : quoi que vous pensiez, nous avons le dernier mot. Nous avons le pouvoir de dĂ©cision. Vous avez beau ne pas vouloir payer pour nos protections, vous avez beau trouver ma performance inutile, sale, ignoble, vous ne pourrez pas empĂȘcher nos flux se libĂ©rer. Nous payons le prix de l’oppression, le prix de la mysoginie, le prix des inĂ©galitĂ©s, vous n’allez quand mĂȘme pas croire que nous allons en plus payer pour foutre du chlore dans nos chattes pendant que vous continuez de stigmatiser et diaboliser notre sang, nos poils et notre merde. Aujourd’hui, j’ai laissĂ© couler mon sang pendant 12h et j’ai rĂ©alisĂ© Ă quel point cela ne m’a demandĂ© aucun effort, aucun courage, aucune force. Ma journĂ©e a Ă©tĂ© d’une normalitĂ© ahurissante, ce qui, j’espĂšre, vous fera trembler de peur. Car oui, contrairement Ă ce que les pubs de tampons montrent, avoir ses rĂšgles est banale, normal, quotidien. La moitiĂ© de la population les a. Ainsi, vous qui nous voulez complexĂ©es, ignorantes de notre propre nature et silencieuses, vous qui nous voulez dans la prĂ©caritĂ© Ă©conomique, subissez notre nature, notre rage et notre dĂ©termination. Je ne perdrai pas une seule seconde Ă dĂ©battre. Je ne demande pas la prise en charge des protections pĂ©riodiques rĂ©utilisables (dans la mesure du possible) pour toutes les personnes menstruĂ©es. Je l’exige. Vous n’ĂȘtes pas d’accord ? Je tĂąche. Le sang coule et le sexisme tĂąche. LA RĂVOLUTION EST FĂMINISTE Photo : @eliz_za1 Merci Ă @lafloredumal , Ă @cdelastreet et l’Ă©quipe de @madandwomen , Ă @madmoizelledotcom et Ă @cyclique_fr pour m’avoir accompagnĂ©e aujourd’hui â€ïž Merci Ă vous pour tous vos partages et mots d’amour, et tout particuliĂšrement Ă @28.jours et Ă mes bien aimĂ©es @clitrevolution â€ïž Ce n’est que le dĂ©but ? #monsangcoule #çatache #lesexismetache #paris #feminist #feminism #feministe
Une publication partagée par Irene (@irenevrose) le
Elle lance ainsi une campagne répondant au nom de « Tout tacher ». Le principe: déambuler dans Paris pendant ses rÚgles et sans protection aucune.
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?utm_source=ig_embed&utm_medium=loading" target="_blank" rel="noopener">RĂVOLUTION SE CONJUGUE AU FĂMININ Aujourd’hui, vendredi premier fĂ©vrier 2019, mon sang a coulĂ© dans Paris. Car il Ă©tait temps de remettre les choses au clair : quoi que vous pensiez, nous avons le dernier mot. Nous avons le pouvoir de dĂ©cision. Vous avez beau ne pas vouloir payer pour nos protections, vous avez beau trouver ma performance inutile, sale, ignoble, vous ne pourrez pas empĂȘcher nos flux se libĂ©rer. Nous payons le prix de l’oppression, le prix de la mysoginie, le prix des inĂ©galitĂ©s, vous n’allez quand mĂȘme pas croire que nous allons en plus payer pour foutre du chlore dans nos chattes pendant que vous continuez de stigmatiser et diaboliser notre sang, nos poils et notre merde. Aujourd’hui, j’ai laissĂ© couler mon sang pendant 12h et j’ai rĂ©alisĂ© Ă quel point cela ne m’a demandĂ© aucun effort, aucun courage, aucune force. Ma journĂ©e a Ă©tĂ© d’une normalitĂ© ahurissante, ce qui, j’espĂšre, vous fera trembler de peur. Car oui, contrairement Ă ce que les pubs de tampons montrent, avoir ses rĂšgles est banale, normal, quotidien. La moitiĂ© de la population les a. Ainsi, vous qui nous voulez complexĂ©es, ignorantes de notre propre nature et silencieuses, vous qui nous voulez dans la prĂ©caritĂ© Ă©conomique, subissez notre nature, notre rage et notre dĂ©termination. Je ne perdrai pas une seule seconde Ă dĂ©battre. Je ne demande pas la prise en charge des protections pĂ©riodiques rĂ©utilisables (dans la mesure du possible) pour toutes les personnes menstruĂ©es. Je l’exige. Vous n’ĂȘtes pas d’accord ? Je tĂąche. Le sang coule et le sexisme tĂąche. LA RĂVOLUTION EST FĂMINISTE Photo : @eliz_za1 Merci Ă @lafloredumal , Ă @cdelastreet et l’Ă©quipe de @madandwomen , Ă @madmoizelledotcom et Ă @cyclique_fr pour m’avoir accompagnĂ©e aujourd’hui â€ïž Merci Ă vous pour tous vos partages et mots d’amour, et tout particuliĂšrement Ă @28.jours et Ă mes bien aimĂ©es @clitrevolution â€ïž Ce n’est que le dĂ©but ? #monsangcoule #çatache #lesexismetache #paris #feminist #feminism #feministe
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Les jambes Ă©cartĂ©es, la tĂȘte haute et l’entre-jambe tachĂ©e de sans, IrĂšne n’a pas froid aux yeux. Bien au contraire. Elle se dit « ĂȘtre bien dans sa peau ». Au final, quoi de plus normal et naturel qu’une femme ayant ses menstruations. « Je conçois cela comme une action fĂ©ministe, mais Ă©galement comme une sorte de performance artistique », dĂ©clare-t-elle.