Le travesti de Marrakech veut quitter le Maroc

Du nouveau dans l’affaire du travesti de Marrakech. L’individu, qui a déposé plainte contre la police de la ville ocre, a été entendu mardi 8 janvier par le juge et a indiqué être en train d’accomplir une procédure d’asile pour quitter le Maroc.

Du nouveau dans l’affaire du travesti de Marrakech. L’individu, qui a déposé plainte contre la police de la ville ocre, a été entendu mardi 8 janvier par le juge et a indiqué être en train d’accomplir une procédure d’asile pour quitter le Maroc.

La soirée du 31 décembre 2018 ne s’est pas terminée dans la joie pour tout le monde. Ce soir-là à Marrakech, un homme habillé en femme a été arrêté pour un banal accident de la circulation. Interpellé, il a été filmé à son insu par les citoyens et les médias, humilié et insulté devant les policiers.

Pire encore, le lendemain des faits, l’individu voit sa vie privée étalée sur les réseaux sociaux. Ses photos, vidéos et données personnelles notamment une copie de ses cartes nationale et militaire circulent librement sur la toile et sont massivement partagés par les internautes.

Très affecté par la divulgation de ses données personnelles, l’individu a porté plainte auprès du procureur général afin d’identifier les responsables de cette fuite.

Il a été entendu, mardi 8 décembre par le procureur général près la cour d’appel de Marrakech. Il a raconté au juge sa version des faits de cette soirée du nouvel an et a déclaré être en train d’accomplir une procédure d’asile pour quitter le Maroc.

Le plaignant a également présenté un certificat médical attestant de la dégradation de son état psychologique et de la nécessité d’un suivi médical.

Rappelons que la semaine dernière, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) avait ouvert une enquête afin d’identifier les individus impliqués dans la divulgation des informations de l’homme travesti.

Quatre responsables de la préfecture de police de Marrakech ont été sanctionnés par Abdellatif Hammouchi. Il s’agit d’un commissaire de police divisionnaire, un commissaire principal, un officier de paix principal et un officier de paix.

 « L’enquête a déterminé de manière précise les fautes imputées auxdits responsables sécuritaires, à savoir le manque de rigueur dans la protection des données personnelles d’individus qui font l’objet de procédures et investigations judiciaires », indiquait la DGSN dans un communiqué.

L’équipe d’Al Hammouchi a par ailleurs précisé qu’elle « veille à l’application stricte de la loi et demeure déterminée à poursuivre la consolidation des principes de moralisation de la fonction, de manière à garantir la mise en œuvre de la disposition constitutionnelle relative à la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes ».