Pour sa 24Úme édition, le Prix Grand Atlas a été remis à Asma Lamrabet pour son ouvrage « Islam et Femmes, les questions qui fùchent« .
Le cĂ©lĂšbre Prix Grand Atlas a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© vendredi 3 novembre au soir lors d’une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e Ă la BibliothĂšque nationale du Royaume de Rabat. Le jury, prĂ©sidĂ© par l’Ă©crivaine Leila Slimani, a choisi de rĂ©compenser Asma Lamrabet pour son ouvrage « Islam et Femmes, les questions qui fĂąchent ».Â
A travers ce livre, la chercheuse et Ă©crivaine marocaine qui dirige le Centre des Ă©tudes fĂ©minines en Islam Ă Rabat, a voulu adresser un message fort sur les problĂ©matiques actuelles et a proposĂ© des « solutions et des approches nouvelles pour dĂ©passer une vision traditionaliste et assez archaĂŻque qui pose problĂšme » dĂ©clare-t-elle Ă la MAP. Dans « Islam et Femmes, les questions qui fĂąchent« , Asma Lamrabet essaye de repenser l’Islam en y apportant une lecture plus moderne et en abordant des thĂšmes cruciaux tels que l’Ă©galitĂ© des sexes, la polygamie, l’hĂ©ritage ou encore l’obligation du port du voile.
LeĂŻla Slimani, Prix Goncourt 2016, n’a pas tari d’Ă©loges et a tenu Ă saluer la pertinence de l’ouvrage qui pose des questions essentielles et qui remet en cause un certain nombre de clichĂ©s, « qu’il nous parait salvateur de dĂ©construire ». Elle a Ă©galement fĂ©licitĂ© Asma Lamrabet pour avoir eu le courage de clamer haut et fort ses prises de position. « Asma Lamrabet nous rappelle Ă quel point, au Maroc comme ailleurs, la question de la place des femmes est absolument centrale, comme celle de lâexĂ©gĂšse et de ceux qui la font. Et elle nous montre avec brio que câest en nâĂ©ludant pas les « questions qui fĂąchent » que lâon Ćuvre Ă la rĂ©conciliation », a-t-elle dĂ©clarĂ©.
Un prix spĂ©cial a Ă©galement Ă©tĂ© remis au journaliste Hicham Houdaifa pour son essai « L’extrĂ©miste religieux« , un reportage de terrain qui nous plonge dans les milieux radicaux du Maroc et qui met en lumiĂšre un islam modĂ©rĂ© et un autre extrĂ©miste, voire jihadiste. « En se penchant sur les manuels scolaires, les cours dans les universitĂ©s, en allant Ă la rencontre dâĂ©tudiants et de professeurs, lâauteur fait la « photographie » dâune Ă©poque et dâune situation. Avec sensibilitĂ© et en gardant une position extĂ©rieure et objective, il rĂ©ussit le pari du reportage littĂ©raire, que cette collection cherche Ă populariser« , a dĂ©clarĂ© LeĂŻla Slimani en ajoutant que cet essai fait un bel Ă©loge au « travail de reportage de terrain et fait honneur au journalisme« .
Pour rappel, le Prix Grand Atlas a Ă©tĂ© crĂ©e par l’Ambassade de France en 1991 dans le but de valoriser la crĂ©ation littĂ©raire et de promouvoir l’Ă©dition marocaine.