L’Ă©viction surprise du patron du FBI James Comey n’a pas simplement soulevĂ© une onde de choc Ă Washington: elle a Ă©galement provoquĂ© une flambĂ©e des paris sur une Ă©ventuelle destitution de Donald Trump, ont indiquĂ© des bookmakers Ă l’AFP.
Selon eux, la probabilité de voir le président américain visé par une procédure parlementaire d' »impeachment » avait quasiment doublé mercredi, passant de 33% à 60%, a affirmé Lewis Davey, porte-parole de la société irlandaise de paris en ligne Paddy Power.
« On n’avait jamais atteint une telle probabilitĂ© d’un +impeachment+ de Trump dans son premier mandat », a-t-il commentĂ©.
Donald Trump faisait face Ă une pluie de critiques aprĂšs avoir limogĂ© mardi James Comey, qui supervisait notamment l’enquĂȘte sur une possible collusion entre l’Ă©quipe de campagne du milliardaire rĂ©publicain et les autoritĂ©s russes.
Cette Ă©viction a rĂ©veillĂ© le souvenir de la dĂ©cision prise en 1973 par le prĂ©sident Richard Nixon de rĂ©voquer le procureur spĂ©cial en charge de l’enquĂȘte sur le scandale du Watergate. Un an plus tard, M. Nixon avait dĂ©missionnĂ© face Ă la certitude d’ĂȘtre destituĂ© par le CongrĂšs.
Le parallĂšle n’a pas Ă©chappĂ© Ă certains parieurs. L’un d’eux Ă©tait ainsi prĂȘt Ă miser 129.000 dollars sur une dĂ©mission forcĂ©e de M. Trump cette annĂ©e, mĂȘme si son pari n’a pas trouvĂ© preneur, a indiquĂ© Naomi Totten, du site britannique Betfair.
Dans les heures ayant suivi le limogeage de M. Comey, la probabilitĂ© d’un dĂ©part du prĂ©sident amĂ©ricain dans l’annĂ©e est par ailleurs passĂ©e de 10% Ă 25%, a-t-elle ajoutĂ©.
Rien ne dit toutefois que l’emballement des parieurs ait des bases solides.
Les paris en ligne étant trÚs rarement autorisés aux Etats-Unis, ces probabilités ne reflÚtent que trÚs vaguement les opinions américaines.
Le fait que les républicains soient aux manettes des deux chambres du CongrÚs rend par ailleurs peu probable une procédure de destitution du président qui appartient à ce parti.