Les autoritĂ©s avaient annoncĂ© le dĂ©mantĂšlement d’une cellule fĂ©minine de Daech, avec l’arrestation d’une dizaine de jeunes filles dans plusieurs localitĂ©s, une premiĂšre dans le pays.
« Ces jeunes filles ciblaient notre processus Ă©lectoral en coordination avec Daech. Elles voulaient commettre des attentats lors des lĂ©gislatives« , a dĂ©clarĂ© au cours d’une confĂ©rence de presse Abdelhak El Khayam, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).
« On a trouvĂ© en leur possession des substances pour la fabrication de ceintures d’explosifs, qu’elles allaient utiliser dans ces attentats« , a expliquĂ© M. Khayam, sans prĂ©ciser les endroits ou les personnalitĂ©s ciblĂ©es.
Les enquĂȘtes prĂ©liminaires ont rĂ©vĂ©lĂ© que la plupart des femmes interpellĂ©es lundi sont des mineurs: deux ont 15 ans, deux autres sont ĂągĂ©es de 16 ans, et trois autres ont 17 ans, a-t-il prĂ©cisĂ©.
Elles ont avouĂ© lors de leurs interrogatoires s’ĂȘtre mariĂ©es par internet avec des combattants de l’EI, « alors que certaines d’entre elles ne connaissent mĂȘme pas les conditions du mariage dans l’islam, y compris le consentement des parents », a soulignĂ© M. Khayam.
« Daech change Ă chaque fois ses mĂ©thodes et nous nous adaptons ». Mais « ceci est un nouveau virus que l’EI voulait implanter dans la sociĂ©tĂ© marocaine Ă travers nos filles« , a mis en garde le patron du BCIJ.
« Il y a beaucoup de cellules dormantes dans notre pays prĂŽnant le jihad mondial (…). Les sĂ©curitaires font leur travail avec rigueur, mais c’est comme si le rĂŽle de la famille, la sociĂ©tĂ© civile et les institutions d’Ă©ducation Ă©taient absents », a-t-il dĂ©plorĂ©.