Le Maroc ne dispose que de 197 psychiatres évoluant dans le secteur public. Un chiffre trÚs faible par rapport à la moyenne mondiale.
48% des Marocains souffriraient de problĂšmes psychiatriques, soit 1 citoyen sur 2. Ces donnĂ©es alarmantes ressortent d’un rapport du ministĂšre de la SantĂ© sur le taux de personnes atteintes de troubles psychiatriques au Maroc.
L’Ă©tude, rapportĂ©e par le quotidien arabophone « Al Ahdath Al Maghribiya » dans son Ă©dition du mercredi 26 juillet, fait Ă©galement Ă©tat d’une insuffisance de psychiatres dans le secteur public au Maroc, ils ne sont que 197. Cela reprĂ©sente une moyenne de 0,63 psychiatre pour 100.000 habitants, contre une moyenne mondiale de 3,66 psychiatres pour 100.000 habitants.
La mĂȘme source rapporte que le ministĂšre ne dispose ni d’infrastructures ni de capital humain suffisant pour subvenir aux besoins des patients. A titre d’exemple, Casablanca ne compte que 3 centres spĂ©cialisĂ©s dans les problĂšmes psychiatriques, dont le CHU Ibnou Rochd, et les centres de santĂ© de Tit Mellil et d’El Hank. Les trois Ă©tablissements ont une capacitĂ© d’accueil limitĂ©e. MĂȘme constat pour El Jadida, qui ne dispose que d’un seul mĂ©decin gĂ©rant les troubles psychiatriques Ă l’hĂŽpital Mohammed V.
Face Ă cette situation, un nouveau projet de loi verra bientĂŽt le jour. Dans le cadre de son Ă©laboration, une dĂ©lĂ©gation nationale se chargera de prĂ©senter des politiques et stratĂ©gies ainsi que des rapports sur l’Ă©tat de la santĂ© psychologique au Maroc.
De son cĂŽtĂ©, une dĂ©lĂ©gation rĂ©gionale sera Ă l’Ă©coute des patients et suivra leur Ă©tat de santĂ© pour enfin prĂ©senter des rapports annuels sur la situation, son Ă©tat d’avancement et ses freins.