Pour un tabou câest est un, et de taille ! Quatre personnes pratiquant le libertinage ont acceptĂ© de tĂ©moigner pour un site web marocain en ne dĂ©voilant toutefois pas leur identitĂ©, ce quâon peut comprendre.
Le site welovebuzz a frappé un grand coup en publiant les témoignages de quatre libertins marocains.
«Ces tĂ©moignages nâengagent en aucun cas notre opinion», prĂ©cise la journaliste Ă lâorigine de lâarticle avant mĂȘme dâentrer dans le vif du sujet. Une prĂ©caution qui sâimpose tant ce sujet nâest pas habituel dans les colonnes de la presse marocaine.
Et de nous apprendre que «loin de la perversion, le libertinage est devenu un mode de vie adulé par une partie de la société Marocaine».
Relativement jeunes, Amal, Salma, Karim et Saad ont entre 26 et 35 ans et ont pris pour habitude de vivre leur vie de couple, en la partageant.
Ladite Amal nous apprend ainsi quâ«au Maroc, les libertins se reconnaissent Ă travers le bouche-Ă -oreille, bien quâil existe plusieurs groupes Facebook dont celui que jâai moi-mĂȘme crĂ©e afin dâaider toutes les personnes libertines Ă retrouver dâautres couples comme elles ou tout simplement une personne libertine.» Des rencontres 2.0 auxquelles a Ă©galement recours Selma, 29 ans.
Du cĂŽtĂ© de Saad, homme mariĂ© de 35 ans, qui ne se suffit pas dâune femme, le libertinage se fait trĂšs naturellement. «Souvent, ma femme et moi sommes conviĂ©s chez dâautres couples et vice-versa et cela ne nous pose aucun problĂšme dans notre vie sociale. Nous menons une vie normale comme nâimporte quelle autre personne.»
A la question de la compatibilitĂ© de cette pratique sexuelle avec la religion musulmane, Karim, 25 ans, rĂ©pond catĂ©goriquement: «Le libertinage est avant tout un Ă©tat dâesprit ! On sâen fout sâil est pratiquĂ© au Maroc ou ailleurs, ceci ne va pas Ă lâencontre de la religion. On peut ĂȘtre trĂšs musulman tout comme on peut ĂȘtre libertin. Les gens doivent commencer Ă faire la part des choses, chacun de nous a des envies, quâil les assume ou pas, câest une libertĂ© individuelle. »