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Vous pouvez arrêter de vous pincer : le songe absurde devient bien réalité. Alors que personne n’y croyait vraiment, Donald Trump est investi président des Etats-Unis ce vendredi 20 janvier 2017. L’homme d’affaires, misogyne assumé, accusé à plusieurs reprises de harcèlement sexuel, succède à Barack Obama. Pendant que le milliardaire s’installe dans le bureau ovale, une partie de l’Amérique tremble.

Les femmes craignent que leurs droits soient bafoués par le nouveau chef d’Etat et son bras droit, Mike Pense, résolument contre l’avortement par exemple. Alors pour faire entendre leur voix et exprimer leurs peurs, les Américaines ont décidé de manifester à Washington avec la Women’s March. Citoyens et citoyennes sont ainsi appelés à rejoindre le mouvement né sur les réseaux sociaux samedi 21 janvier, alors que d’autres manifestations s’organisent, de New York à Paris, en passant par le Canada ou l’Angleterre.

Le Washington Post annonce déjà l’événement comme du jamais vu à la suite de la prise de fonctions d’un président américain. « Nous craignons que la misogynie couplée à la xénophobie et au racisme exprimés pendant la campagne ne fassent reculer la lutte des femmes en faveur de l’équité et de la parité« , a précisé Fontaine Pearson, une des organisatrices, au média suisse Le Temps.

Stars dans la rue, Pussy Hats sur la tête

Scarlett Johansson, Cher ou Katy Perry ont déjà annoncé qu’elles battraient le pavé pour réaffirmer leurs droits. Sur les réseaux sociaux, Beyoncé a encouragé sa communauté à descendre dans la rue pour défendre l’égalité des sexes, pendant que la chanteuse Fiona Apple a composé une musique pour l’événement.

D’autres initiatives ont fleuri pour accompagner la marche. Un gang de tricoteurs engagés s’est mis à produire des Pussy Hats pour le jour J. Ces bonnets en laine rose à petites oreilles, créés pour aider à afficher son féminisme pendant la manifestation, ont été baptisés ainsi « en l’honneur » d’une phrase macho tristement emblématique du nouveau président américain : « Attrapez-les par la chatte !«

Et au Maroc ? pas de signe de manifestation féminine. Et pour cause, question discours sexistes et rétrogrades, certains de nos dirigeants n’ont rien à envier à ce cher Trump. Aujourd’hui, nous sommes donc trop occupées à balayer devant notre porte pour faire la chasse aux esprits étroits. Cela dit, go girls ! Le cœur y est.

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