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Vie de cĂ©lib’: Retour aux sources

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L’étĂ© touche Ă  sa fin et avec lui s’envole tout espoir de lĂ©gĂšretĂ©. Retour Ă  la “normale” qui se traduit par un retour au bercail, un retour au bureau et un retour au cĂ©libat. Faty est pourtant partie en vacances pleine d’espoirs mais


 

 

D’abord il s’agissait de choisir la bonne destination. Si Faty avait Ă©tĂ© un cadre supĂ©rieur ou encore une fille d’Anfa (encore plus) SupĂ©rieure, elle n’aurait eu que l’embarras du choix entre les destinations les plus exotiques au monde. Mais Faty peine Ă  boucler ses fins de mois autant qu’elle souffre en bouclant ses valises qu’elle posera dans un coin du plus beau pays du monde.

 

 

Comme toute marocaine, la premiĂšre ville qui lui est venue Ă  l’esprit Ă©tait Marrakech. 50° C Ă  l’ombre et une douzaine de “wesh ma gueule,bien ou bien” au mĂštre carrĂ©? Non.

 

DeuxiĂšme idĂ©e? Le Nord. Faire semblant d’ĂȘtre riche au milieu des marocains les plus fortunĂ©s? Non. DerniĂšre idĂ©e? La piscine de la villa de sa meilleure amie, Yasmine. VoilĂ  un plan qui pour Faty n’avait que des avantages: proximitĂ©, bonne compagnie et surtout gratuitĂ©! Que c’est bon d’ĂȘtre amie avec les bonnes personnes. Certes Yasmine avait la mauvaise manie de passer son temps Ă  se plaindre de tout mais surtout de rien. Mais Faty se sentait prĂȘte Ă  faire fi des caprices de son amie au nom d’un jardin au calme avec piscine et personnel dĂ©diĂ©.

 

 

Yasmine n’était pas devenue une caprichieuse par hasard. C’était lĂ  le fruit de longues annĂ©es de maturation dans la futilitĂ© et le matĂ©rialisme ambiant. DĂ©jĂ , elle avait Ă©tĂ© Ă  bonne Ă©cole avec sa mĂšre qui vidait les poches de son pĂšre Ă  coup de besoin imminent d’avoir le dernier sac griffĂ© Ă  la mode. Ledit pĂšre, lui, compensait ses absences et son manque d’amour par une avalanche de cadeaux que Yasmine recevait comme des Ă©vidences. Le bac en poche, Yasmine est naturellement allĂ©e faire ses Ă©tudes Ă  Paris pour faire comme ses copines. Et comme ses copines, Yasmine a tout fait sauf Ă©tudier. Au lieu de ça, elle a dĂ©veloppĂ© outre mesure son goĂ»t pour les choses chĂšres et inutiles. Son gĂ©niteur l’a donc fait rentrer au bercail pour mieux en faire une assistĂ©e.

 

 

Aujourd’hui Yasmine ne travaille pas mais travaille Ă  pourrir la vie de son entourage. Contrairement Ă  Faty qui est toujours aussi cĂ©libataire, elle a rĂ©ussi Ă  se dĂ©goter un mec, Mehdi. Mais vu la configuration de leur relation, il s’agit plus d’un intĂ©rimaire. Mehdi va et vient dans la vie de Yasmine au grĂ© de ses cadeaux hors de prix et de ses nombreuses conquĂȘtes fĂ©minines. Il a une prĂ©fĂ©rence pour les blondes des pays de l’Est depuis qu’elles ont envahi la scĂšne indĂ©cente casablancaise. Avec leur bonnets D siliconĂ©s, elles sont devenu le faire-valoir prĂ©fĂ©rĂ© des kĂ©kĂ©s casablancais. Bref, Yasmine fait semblant d’ĂȘtre “hyper amoureuse” de son goujat, juste assez pour lui soutirer une collection de bijoux incrustĂ©s.

 

 

Mais revenons Ă  Faty. Pour ses vacances, elle a donc Ă©lu domicile chez Yasmine, l’enfant pourrie-gĂątĂ©e qui lui sert de copine. Ensemble, elles vont bronzer, ragoter et, secrĂštement, rĂȘver du grand amour qui, avec ce dĂ©sert affectif ressemble plus Ă  un mirage qu’à une rĂ©alitĂ©.

 

Retrouvez toutes les chroniques de Faty Bradshaw dans le magazine Plurielle.

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