Battre sa femme ? S’en prendre Ă son enfant ? Il n’en coĂ»tera pas plus qu’une simple amende aux auteurs de violences domestiques en Russie, depuis que les dĂ©putĂ©s les ont requalifiĂ©es en infraction.
385 voix contre 2. Les membres de la Douma ont votĂ© avec une large majoritĂ© pour la requalification des violences domestiques en tant qu’infractions et non plus comme des dĂ©lits pĂ©naux en Russie. Au pays de Vladimir Poutine, battre sa femme ou son enfant sera dĂ©sormais puni d’une amende maximum et non plus de 2 ans d’emprisonnement. Comme si cela ne suffisait pas Ă leur malheur, les victimes ne pourront faire appel Ă la justice et dĂ©poser plainte dans le seul cas oĂč les maltraitances subies auront lieu plus d’une fois par an (!).
Dans un article dĂ©taillĂ© sur le sujet, Le Monde prĂ©cise que le texte initial, modifiĂ© entre temps et adoptĂ© en seconde lecture, Ă©voquait la « prĂ©servation des valeurs traditionnelles familiales » dans un souci de s’Ă©loigner des « valeurs occidentales ».
Un coup de grĂące portĂ© aux violences conjugales alors qu’en ex-Union soviĂ©tique, 10 000 femmes par an meurent sous les coups de leur compagnon.