C’est l’Ćil humide que l’on a fini la soirĂ©e hier, Ă©teint la tĂ©lĂ©, fermĂ© boutique et dormi (les nerfs en pelote). La Can s’est arrĂȘtĂ©e pour nous mardi 30 janvier aux environs de 23h30. Apocalypse now ? Non ! Ce sont des choses qui arrivent aux meilleurs et quand bien mĂȘme la dĂ©ception fut mordante, nous fans, footeux et footeuses ne devons pas perdre cela de vue.
Ce fairplay que bon nombre de Marocains ont dĂ©cidĂ© dâadopter a Ă©tĂ© mis Ă mal par les haters, blagueurs de mauvais goĂ»t et initiateurs de jeux de mots « 3ayanin ». On vous passe le florilĂšge de commentaires dĂ©sobligeants sur les rĂ©seaux sociaux, ces champs de bataille digitaux oĂč beaucoup se sont dĂ©foulĂ©s d’un match qu’ils n’ont eu Ă jouer que dans leurs tĂȘtes.
C’est simple, en temps de foot tout le monde se sent pousser des ailes façon Red Bull et pense (Ă tort) qu’il aurait su jouer des pieds mieux que les concernĂ©s. Wakha… on attend de voir vos exploits Ă la prochaine coupe. Montrez-nous votre magie et vos super pouvoirs, pas vos sarcasmes dial jouj rials.
Et en attendant votre heure de gloire, rappelez-vous ! Ces gars dont vous vous gaussez derriĂšre vos Ă©crans, sont les mĂȘmes qui vous ont fait verser des larmes de fiertĂ© il y a deux ans. Ce sont les mĂȘmes qui vous ont menĂ© (becs, ongles et crampons) jusqu’en demi-finale devant des Ă©quipes lĂ©gendaires. Ce sont les Ziyech, Hakimi, Ennasri, Bounou et compagnie qui vous ont fait entrer par la grande porte et quitter avec les honneurs !
Le Maroc a Ă©tĂ© le coup de cĆur d’une compĂ©tition mondiale jouĂ©e avec brio, alors ne vous laissez pas emporter par la dĂ©convenue d’hier.
Quand on aime une sĂ©lection, c’est avec ses hauts et ses bas, ses buts marquĂ©s ou loupĂ©s. Les Lions de l’Atlas auront leurs moments, ne vous inquiĂ©tez pas. Les pages s’Ă©crivent et se tournent. Ăa va, ça vient, comme tout le reste, en revanche le manque de loyautĂ© laisse des marques indĂ©lĂ©biles dans l’Histoire. Alors gardons un mindset princier. Remettons-nous en selle, apprenons de cette expĂ©rience et cassons la baraque la prochaine fois. Une (belle) Ă©quipe a perdu son match hier certes, mais elle n’a perdu ni ses acquis, ni sa valeur. Cheddo fe niyya dialkom !