MALI: des serviettes hygiéniques sur le ministère de la Santé

Accompagné des françaises de Clit Revolution, une web-série féministe, le collectif MALI (Mouvement alternatifs pour les libertés individuelles) a entrepris de coller, mercredi dernier, des serviettes hygiéniques tachées de faux sang sur la façade du ministère de la Santé à Rabat. Objectif: protester, entre autres, contre la criminalisation du recours à l’avortement.

Accompagné des françaises de Clit Revolution, une web-série féministe, le collectif MALI (Mouvement alternatifs pour les libertés individuelles) a entrepris de coller, mercredi dernier, des serviettes hygiéniques tachées de faux sang sur la façade du ministère de la Santé à Rabat. Objectif: protester, entre autres, contre la criminalisation du recours à l’avortement.

Des membres du collectif MALI et les deux fondatrices de “Clit Revolution”, Elvire Duvelle-Charles et Sarah Constantin, ont collé des serviettes hygiéniques tâchées de faux sang sur la façade du ministère de la Santé à Rabat. Une façon pour elles d’encourager les femmes à se réapproprier leur corps et se mobiliser pour la légalisation l’avortement.

Les militantes ont profité de la nuit pour coller rapidement des serviettes sur lesquelles étaient écrits des messages comme « Mon corps m’appartient », « Le droit à l’avortement est un droit fondamental à l’égalité » ou encore « Ma vulve, mon utérus, ma décision ».

« On était une petite dizaine, on a préparé les serviettes hygiénique, le faux sang, les slogans, etc. L’action s’est passée vers minuit devant le ministère, ce qui n’a pas été évident vu que nous avions une grosse caméra avec nous », raconte Ibtissam Lachgar au site Huffpost Maroc.

Et d’ajouter: « On n’a pas eu trop d’embêtements, mais au moment du collage, le gardien de nuit est sorti. Du coup, on a dû faire très vite. Je ne pense pas qu’il ait appelé la police, d’ailleurs ».

Pour rappel, le collectif controversé MALI est connu pour avoir organisé des pique-niques en pleine journée de ramadan pour dénoncer l’article 222 du code pénal marocain qui condamne à la prison ferme tout musulman qui rompt le jeune en public.