On en sait plus sur les 40 chats brûlés vifs à Safi

La ville de Safi a récemment été le théâtre d’un crime abominable. Une quarantaine de chats y ont été brûlés vifs. L’association «Comme chiens et chats Maroc» a déposé plainte, une enquête a été ouverte.

La ville de Safi a récemment été le théâtre d’un crime abominable. Une quarantaine de chats y ont été brûlés vifs. L’association «Comme chiens et chats Maroc» a déposé plainte, une enquête a été ouverte.

L’image est sordide. Des cadavres de chats calcinés ont été découverts il y a quelques jours à Safi suscitant l’émoi et la colère chez les habitants de la ville et les militants associatifs.

Les faits remontent au 14 mai dernier, lorsqu’un individu a brûlé une quarantaine de chats en plein centre-ville par esprit de vengeance. Les félins étaient des habitués de la place et connus depuis une dizaine d’années par des bénévoles qui venaient les nourrir régulièrement.

«L’homme en question était venu ce jour-là avec ses chiens. Il voulait les dresser sur le lieu où se trouvaient les chats. Ces derniers ont évidemment été mordus. Une dame se trouvant sur place pour nourrir les félins est alors intervenue pour arrêter l’individu.», nous précise Hind Moustaghfir, présidente de l’association «Comme chiens et chats Maroc».

Mais les choses ont rapidement dégénéré. «Non seulement il s’en est pris à la dame, mais il est revenu le soir-même sur les lieux et a mis le feu sur les chats qui ont succombé dans d’atroces souffrances.», poursuit-elle.

Une enquête a été ouverte, une première!

«C’est un geste d’un cynisme et d’une barbarie sans nom», s’insurge Hind Moustaghfir qui a déposé une plainte ce lundi auprès du procureur du roi près le tribunal de première instance de Safi. C’est l’avocat Youssef Gharib qui se chargera de porter cette affaire devant la justice.

«La plainte a été reçue et le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête pour arrêter l’auteur du crime. C’est une première au Maroc !», se réjouit la présidente de «Comme chiens et chats».

Mais la militante et son avocat ne comptent pas s’arrêter là. Car si la plainte est recevable, le texte législatif visant la cause animale est dépassé et les sanctions très légères pour la gravité de certains crimes.

«Les articles 601 et 602 du code pénal n’ont jamais été appliqués, ils sont tombés en désuétude.», explique-t-elle. «Nous allons activer la loi et la réactualiser. L’objectif est de proposer une nouvelle loi plus sévère et plus protectrice envers les animaux».

Il faut certes durcir la loi pour combattre la violence contre les animaux et dissuader les personnes à s’en prendre à ces sans-voix, mais «il faut aussi éduquer et sensibiliser» selon Hind Moustaghfir qui entend cette fois-ci aller jusqu’au bout pour que justice soit faite.