Une marocaine au sein de l’ONG « Leaders pour la paix »

Une ONG baptisée «Leaders pour la paix» (LPP) a vu le jour, jeudi, à Paris à l’initiative de l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin qui, pour permettre à cette structure de s’acquitter au mieux de sa mission, l’a doté d’un Conseil composé de 25 personnalités dont Mme Assia Bensalah Alaoui, ambassadeur itinérant du roi Mohammed VI.

Une ONG baptisée «Leaders pour la paix» (LPP) a vu le jour, jeudi, à Paris à l’initiative de l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin qui, pour permettre à cette structure de s’acquitter au mieux de sa mission, l’a doté d’un Conseil composé de 25 personnalités dont Mme Assia Bensalah Alaoui, ambassadeur itinérant du roi Mohammed VI.

 

Exposant les objectifs que s’assigne cette ONG, M. Raffarin a indiqué qu’il s’agira en l’occurrence pour elle d’alerter l’opinion publique internationale sur les risques de crises émergentes, de promouvoir des stratégies d’influence innovantes auprès des dirigeants du monde, de reconstruire une pensée de la paix et d’inventer un dialogue dans l’adversité.

 

Il s’agira également de promouvoir «l’esprit de paix», une notion qui a tendance à se banaliser, par des missions de pédagogie et d’influence, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse de présentation de l’ONG.

 

Outre Mme Assia Bensalah Alaoui, le Conseil de l’ONG «Leaders pour la paix» est composé de 24 autres personnalités, toutes également dotées d’une grande expérience en matière des relations internationales et d’une connaissance profonde des opinions publiques.

 

Au nombre de ces personnalités figurent d’anciens Premiers ministres (l’Italien Enrico Letta, le Hongrois Peter Medgyessy, le Burkinabé Tertius Zongo..), l’ex-secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, et l’ex-secrétaire d’Etat adjoint de l’ancien président américain Barack Obama, Antony Blinken.

 

Cinq anciens ministres des Affaires étrangères comme le Suédois Carl Bildt et l’Egyptien Amr Moussa figurent également dans le Conseil, de même que d’anciens ambassadeurs de premier plan à Paris, le Russe Alexandre Orlov et le Chinois Kong Quan.

 

Le métissage de ces personnalités, leur connectivité avec les dirigeants de leurs régions et du monde et leur indépendance, leur permettront de sonder les marges de manœuvres, de tenir un dialogue argumenté et de fournir des solutions dans la célérité, la souplesse et la flexibilité, a assuré M. Raffarin.

 

«Nous n’avons pas la prétention de résoudre les conflits, nous n’avons pas l’arrogance de penser que notre expérience est supérieure, nous cherchons simplement, ensemble, des chemins nouveaux pour la paix», a tenu à préciser l’ancien Premier ministre français en soulignant notamment la vocation de l’ONG à travailler sur des crises où il y a un déficit de préoccupation politique et d’œuvrer pour développer une «école de paix».

 

Dans une déclaration à la MAP, M. Raffarin a mis l’accent sur l’urgence de développer la culture de la paix aux dépens de celle de la guerre «qui est en train de s’installer».

 

«On s’aperçoit aujourd’hui que partout il y a un certain nombre de menaces : le terrorisme, le retour des puissances qui ont parfois des ambitions belliqueuses, l’immigration, le changement climatique», a-t-il regretté.

 

«Puisqu’il y a des écoles de guerre, faisons des écoles de paix, puisqu’il y a des penseurs de la guerre, faisons des penseurs de la paix», a-t-il lancé en estimant que cette œuvre doit être menée «à partir de crises concrètes puisqu’il ne s’agit pas de faire de la simple théorie».

 

«Il y a un certain nombre de crises qu’il faut étudier et expliquer à l’opinion publique, qu’il faut essayer de résoudre par des innovations diplomatiques en valorisant le dialogue», a-t-il expliqué.

 

«C’est dans notre intérêt commun de faire en sorte que les deux rives de la Méditerranée recherchent une paix qui soit profitable pour les uns et pour les autres», a-t-il notamment souligné en mettant l’accent sur le dialogue et l’entraide.

 

M.Raffarin s’est, par ailleurs, réjoui de compter Mme Assia Bensalah Alaoui parmi les membres du Conseil de l’ONG «Leaders pour la paix», une «personnalité reconnue» qui «dispose de capacités importantes d’influence» et qui a «une grande expérience internationale».

 

«Nous voulons des gens qui soient enracinées chez eux, capables de bien sentir la sensibilité de leur pays mais aussi de leur région et qui aient une expérience internationale des négociations et des difficultés que l’on a à affronter», a-t-il précisé.

 

La première conférence de l’ONG «Leaders pour la paix» est prévue les 14 et 15 mai à Paris. Les 25 membres de son Conseil tiendront, à cette occasion, des réunions au ministère français des Affaires étrangères et au Sénat et présenteront le rapport général 2018 préparé par l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, Pierre Vimont, à partir d’une réflexion collective sur trois crises : la situation à la frontière tuniso-libyenne, celle prévalant à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et la crise climatique en Asie