« Plus jamais seul », la campagne qui donne la parole à la communauté LGBT (VIDÉO)

Journée à marquer d’une pierre blanche pour la communauté Lesbienne Gay Bi Transgenre (LGBT)  de la région MENA. Deux ONG ont lancé, ce lundi 16 avril 2018, à Beyrouth, une campagne relayant des témoignages, dont celui de l’écrivain marocain Abdellah Taïa, appelant les homosexuels, bi et transgenres du monde arabe à s’accepter, s’aimer et revendiquer leurs droits.

Journée à marquer d’une pierre blanche pour la communauté Lesbienne Gay Bi Transgenre (LGBT) de la région MENA. Deux ONG ont lancé, ce lundi 16 avril 2018, à Beyrouth, une campagne relayant des témoignages, dont celui de l’écrivain marocain Abdellah Taïa, appelant les homosexuels, bi et transgenres du monde arabe à s’accepter, s’aimer et revendiquer leurs droits.

 

 

 

 

«Plus jamais seul»

 

«Plus jamais seul», tel est le nom de la campagne lancée par Human Rights Watch et l’ «Arab Foundation for Freedoms and Equality» (AFE), des activistes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres ont décidé de raconter leurs histoires dans une série de vidéos émouvantes. Le but de cette campagne ? Combattre l’homophobie et la transphobie.

Une cause qui rallie anonymes et personnalités publiques, comme l’écrivain marocain Abdellah Taïa ou encore Hamed Sinno, chanteur du groupe libanais Mashrou Leila. «Etre gay n’est pas une maladie. Tu n’es pas contre la religion ou l’Islam. Tu n’es pas contre la culture ou contre l’Etat ou contre ta famille», raconte Taïa.

Si plusieurs personnes ont décidé de témoigner de manière anonyme, Hajar, jeune marocaine, le fait à visage découvert. «J’étais en guerre avec moi-même, j’ai essayé de changer. En réalité, ce n’est pas un choix, je ne peux pas changer», dit-elle.

«Ce que je ne comprenais pas à l’époque, c’est que je ne faisais rien de mal. C’est les gens autour de moi qui avaient un problème», confie le chanteur libanais Hamed Sinno.

 

 

Humain avant tout

 

«Je suis un être humain comme vous. J’ai des droits. Je vais défendre ces droits», témoigne Ahmed, gay originaire de Libye. Il n’est pas le seul, selon le rapport du Human Rights Watch, en 2001, les mouvements de défense des droits de la communauté LGBT étaient absents de la plupart des pays arabophones.

La situation, semble avoir changé. Toujours selon le rapport, en 2017, des dizaines d’organisations LGBT travaillaient dans toute la région MENA, notamment sur les questions de violence homophobe et transphobe, de décriminalisation, de tests anaux forcés, de l’aide juridique, de la prévention du VIH, de l’égalité de genre, de la formation aux médias, de la sécurité numérique et de la sensibilisation par des moyens artistiques.

En plus de combattre l’homophobie et la transphobie, cette vidéo veut montrer à la communauté LGBT qu’il est normal de s’accepter et d’ « accepter le fait que vous êtes une personne qui mérite le bonheur, l’amour, l’existence et ses droits ».