Connue sous le pseudo de Soun Fit sur les réseaux sociaux, Soundous Moustarhim est une surdouée dont le premier livre « Je t’aime d’amour jusqu’aux étoiles » a fait un tabac. Bientôt adaptée au cinéma, son œuvre touche des sujets aussi sensibles que profonds. Entretien.

 

A 33 ans, cette jeune maman en a vécu et fait des choses. Après une longue carrière dans la finance, elle a décidé il y a deux ans de se consacrer à ses réseaux et à la rédaction de son roman.  Férue de sport (footballeuse professionnelle, crossfiteuse, runneuse et à présent boxeuse), elle a d’autres cordes à son arc. Sa plume notamment…

 

Votre premier livre a été un grand succès de par les thèmes abordés. Vous vous y attendiez ? 

 

Du tout ! Je n’imaginais pas sortir un livre et encore moins vivre ce que je vis actuellement.  Ce qui m’a le plus surprise, ce sont les conséquences du chapitre sur les relations toxiques, le HPIsme (Haut potentiel intellectuel) et l’hypersensibilité. C’est incroyable le nombre de personnes qui souffrent de ces maux et qui ne sont pas assez représentées.  Sans le vouloir, je me suis retrouvée érigée en porte-parole. J’échange énormément avec ma communauté à travers mes DM mais aussi via des messages plus généraux dans mes réels et je pense que cela fait beaucoup de bien à mes followers de savoir qu’ils ne sont pas seuls à souffrir ou à avoir été victimes d’un bourreau.

 

 Vous l’avez écrit super vite (3 semaines). Comment trouve-t-on le souffle? 

 

Ce fut une thérapie pour moi d’écrire et lorsque j’ai commencé il n’était pas question de faire durer cette séance introspective trop longtemps. On a envie de s’en libérer le plus vite possible car cela fait autant de bien que de mal. Rouvrir les blessures du passé et revivre pleinement les émotions contournées sont des exercices pesants et énergivores, Forcément on ne veut pas que ça s’éternise.  J’ai aussi  des troubles phobo-obsessionnels qui se caractérisent par des idées obsédantes, ici en l’occurrence c’était finir mon livre. Je me suis obligée à rester focus sur ce projet nuits et jours.

 

 

Il va être adapté au cinéma, vous allez faire partie de la réalisation? 

 

J’accompagne cette magnifique équipe jusqu’à la sortie du film. Je vais être une sorte de consultante qui va suivre toutes les étapes du film et il y en a énormément, à commencer par l’écriture. J’ai hâte de vivre cette nouvelle aventure et de la savourer.

 

Vous avez une idée du casting? 

 

Absolument pas. J’ai entièrement confiance en ma productrice avec qui j’ai eu un feeling immédiat dès nos premiers échanges. Elle choisira parfaitement bien les personnages, je n’ai pas de doute à ce sujet.

 

Vous êtes très portée sur le sport c’est un moyen de canaliser votre énergie ? 

 

Totalement, le sport me donne une structure et surtout il m’apaise. C’est le seul moment où mon cerveau se met en OFF et où ma seule pensée est la performance. Il est le fil conducteur de ma vie, avant je pensais que c’était ma carrière mais lorsqu’elle a pris fin, j’ai compris que c’était plutôt cette connexion physique à moi-même. Le sport m’a fait traverser toutes les épreuves de ma vie et m’aide à traverser toutes les saisons. Je pense réellement qu’il s’agit d’une thérapie et que le monde devrait beaucoup plus se tourner vers cette activité. Dans les écoles aussi, je pense qu’il faudrait installer de vraies routines sportives à destination des enfants afin de les armer pour le futur.

 

Quel message souhaiteriez vous faire passer aux femmes plurielles? 

 

On parle beaucoup du self love mais on explique rarement comment y parvenir d’où les frustrations ressenties. Mon message serait : apprenez d’abord à vous connaître, ensuite apprenez à vous accepter. Ces deux étapes sont déjà le travail de toute une vie, je n’y suis pas encore totalement arrivée, mais je suis sur la bonne voie et sur ce beau chemin je me suis rendue compte que je m’aimais de plus en plus. En apprenant à se connaître et à s’accepter, on apprend implicitement à s’aimer.

 

De nouveaux projets sur le feu ? 

 

Plein ! Heureusement d’ailleurs, car il ne faut jamais s’arrêter de rêver. Professionnellement : Un deuxième roman fini, un troisième commencé, j’espère un second film, un rôle au cinéma et une belle grosse tournée médiatique pour 2024. Je vais aussi lancer des conférences sur le développement personnel car on m’en demande beaucoup. Côté perso : Un merveilleux projet qui est d’habiter à Casablanca en 2024, si Dieu le veut.