En 1970, la photographe et voyageuse américaine, Josephine Powell, a sillonné le Maroc pour réaliser une série de clichés tous aussi saisissants que rares sur un royaume alors fraßchement indépendant.
Lâhistoire dâamour entre les artistes new-yorkais et le Maroc post-indĂ©pendant est notoirement connue. La Beat gĂ©nĂ©ration nâa-t-elle pas trouvĂ© en Tanger un refuge pour les Paul Bowles, William S. Burroughs et bien dâautres artistes considĂ©rĂ©s alors comme borderlines et honnis dans leur propre pays?
Dans cette pĂ©riode oĂč le Maroc gardait encore tout son secret pour les aventuriers Ă©trangers, une photographe new yorkaise sâĂ©tait Ă son tour laissĂ© envouter par la magie de ce pays mystĂ©rieux, Ă cheval entre orient et occident. Il sâagit de Josephine Powelle, qui a parcouru le Maroc entre 1968 et 1975. Cette passionnĂ©e dâethnographie avait dĂ©cidĂ© de sillonner le monde entre 1952 et 1975, multipliant les clichĂ©s de monuments, dâarchĂ©ologie et des collections de musĂ©es dâethnographie.

En 1970, elle fait escale au Maroc et rĂ©alise un album photo quâelle intitule «Moroccan Folklore». Un travail oĂč cette spĂ©cialiste dâethnographie anatolienne sublime une partie du folklore musical du royaume Ă travers une multitude de photos de troupes marocaines, mais pas seulement, puisquâon dĂ©couvre dans son travail certains clichĂ©s de la vie courante au Maroc dâil y a cinquante ans.
FĂšs, Marrakech, Taroudant, Merzouga⊠Josephine Powell se transforme parfois en ethnologue et se plait Ă photographier des outils de lâartisanat marocain, des ateliers, ou encore des façades de maisons traditionnelles, manifestement fascinĂ©e par lâarchitecture du Maroc.
Beaucoup de photographies de cette collection ont Ă©tĂ© prises au Palais Badi, probablement au cours du Festival national dâart populaire. On y trouve Ă©galement des photographies de groupes Gnawa Ă Jama âal-Fna ou des photos dâambiance sur un marchĂ© de Taroudant.