A travers ce canal, Abidar entend « discuter des sujets qui fĂąchent » avec les Marocains, annonce l’actrice dans une vidĂ©o.
« Bonjour Ă ceux qui m’aiment, bonjour Ă ceux qui me soutiennent. Bonjour Ă©galement Ă ceux qui ne m’aiment pas, Ă ceux qui mâinsultent et qui malgrĂ© ça m’Ă©coutent », a annoncĂ© l’actrice, dans une vidĂ©o de prĂ©sentation de sa future chaĂźne web disponible sur YouTube. « On va se rencontrer une fois par semaine. On va discuter des sujets qui nous intĂ©ressent vous et moi, des sujets qui vous agacent, et aussi de sujets qui fĂąchent. Et nous allons dĂ©couvrir ensemble d’autres choses encore. Bienvenue Ă tous », explique en arabe Loubna Abidar, vĂȘtue d’un Ă©lĂ©gant haut beige et assise devant un fond d’Ă©cran montrant une photo de plage.
ConsidĂ©rĂ©e comme l’une des actrices les plus connues du Maroc, Loubna Abidar est devenue une paria aprĂšs avoir incarnĂ© une prostituĂ©e dans le film « Much Loved » du rĂ©alisateur franco-marocain Nabil Ayouch. On y voit la comĂ©dienne nue jouer des scĂšnes de sexe. Ce rĂŽle lui a valu plusieurs prix dont le Valois de la meilleure actrice au Festival du film francophone d’AngoulĂȘme (France) et le Bayard d’or au Festival de Namur (Belgique). Elle a Ă©tĂ© en lice cette annĂ©e pour le CĂ©sar (Ă©quivalent français des Oscars) de la meilleure actrice.
Mais le long mĂ©trage, prĂ©sentĂ© au Festival de Cannes en 2015, a Ă©tĂ© interdit au Maroc oĂč il est considĂ©rĂ© comme « un outrage grave aux valeurs morales et Ă la femme marocaine, et une atteinte flagrante Ă l’image du royaume ». La jeune femme a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement prise Ă partie dans son pays suite Ă ce film, puis agressĂ©e en novembre 2015 dans une rue de Casablanca. Elle vit dĂ©sormais en France, oĂč elle a publiĂ© en mai une autobiographie intitulĂ©e « La dangereuse ». « De +dangereuse+, Loubna Abidar devient +YouTubeuse+. Cela promet! », commentait jeudi le confrĂšre Le360.