Simo Benbachir: l’interview sans langue de bois!

Sarah: Premier et seul journaliste marocain à « fouler le tapis rouge » des oscars, qu’est ce que ça représente pour toi?

Simo: Les Oscars c’est l’évènement numéro 1 du cinéma dans le monde, un évènement planétaire. Cette année, en plus, avec la polémique qu’il y avait autour des Oscars, tout le monde l’a suivit. Le tapis rouge était magnifique, on a eu droit à tout le monde. C’était très intense, avec la joie des uns, les larmes des autres. Chris Rock était juste magnifique en présentant la cérémonie. Il y a les paillettes, les surprises, les larmes, les coups de gueule… Le tapis rouge foulé par toutes les stars, ça n’a rien à voir avec le tapis rouge chez nous (rires) où on a droit parfois à voir des « vaches » et des « marionnettes » qui se prennent pour des stars avec l’attitude qui va avec ! Dieu merci les Oscars c’est différents, 3500 personnes invitées triées sur le volet sur les 400 millions d’américains. Les Oscars, pour moi, c’est une année de préparation, c’est un souvenir inoubliable et une très belle expérience que j’ajoute à ma carrière. Malheureusement très peu de compatriotes pourront la vivre. Je le fais pour la deuxième année, c’est un honneur et j’en suis fière. Parmi les moments marquants : la joie générale pour Leonardo DiCaprio, une petite larme pour Sylvester Stallone qui n’a pas eu d’Oscars et une Lady Gaga tout simplement sublime.

Sarah: As-tu des anecdotes à nous raconter? Des moments marquants?

Simo: L’anecdote concerne la journaliste égyptienne qui a posé sa fameuse question à Leonardo DiCaprio. Je l’avais interviewée juste avant en tant que première journaliste égyptienne à couvrir l’évènement et elle avait prédit qu’il allait gagner. Et l’autre anecdote, celle dont tout le monde a parlé concerne Leonardo justement. Après avoir célébré et fait la fête, il a oublié sa précieuse statuette, l’Oscar, dans le bar où a eu lieu la soirée d’after. Enfin, on a appris dans la « room interview » de la presse que 1 dollar c’est le prix symbolique que chaque gagnant doit proposer à l’académie des Oscars pour sa statuette s’il a l’intention de la vendre après être engagé par contrat.

Sarah: Quels sont tes projets en cours ou futurs? Ou pourra-t-on te retrouver?

Simo: Quand il s’agit du futur moi je suis très suspicieux, j’ai peur du mauvais œil marocain qui est très très fort. C’est une chose qui est citée dans le Coran donc personne ne peut dire le contraire. Mais les gens se voilent la face, c’est une société hypocrite et schizophrène… Bref, je vais continuer à assurer ma chronique qui cartonne sur Arabia News English. Et non seulement je la présente mais je la produits. Donc aujourd’hui je suis animateur, je suis journaliste-reporter TV mais aussi producteur de ma chronique. Les gens vont pouvoir me voir plus encore sur la chaine parce que je vais switcher sur les news et j’ai aussi envie de faire des « investigations » (enquêtes) sur des personnalités, des peoples. Le jeune public marocain a RDV avec mon reportage qui a été filmé au consulat des Etats-Unis. C’est une confidence, c’est la première fois que j’en parle parce que ça ne sort que le mois prochain… C’est le premier et le seul reportage qui explique la procédure de demande de visa américain, destiné aux jeunes et en darija.