Si la danse orientale est la plus populaire dans les pays arabes, il en existe de nombreux styles qui diffÚrent selon les régions du Maghreb et les époques. Découverte.
La plus célÚbre
Raqs Al Sharki signiïŹe littĂ©ralement « danse orientale » en arabe. Il sâagit du style le plus connu, le plus populaire et le plus pratiquĂ©. Cette danse millĂ©naire originaire dâĂgypte se pratique sur des musiques faites pour la danse orientale, quâil sâagisse de classiques de la chanson Ă©gyptienne ou de chansons plus actuelles. TrĂšs fĂ©minine et sensuelle, elle met en valeur le corps de la femme en lui apprenant Ă maĂźtriser le rythme et ses mouvements. Contrairement Ă ce que lâon peut penser, la danse orientale ne se limite pas Ă des mouvements du ventre, elle sollicite Ă©galement le buste, les Ă©paules, les bras, les mains et le bassin. Le Sharki permet donc de toniïŹer les cuisses, de gagner en souplesse et en tonicitĂ©, de dĂ©velopper les abdominaux et dâentretenir le dos grĂące Ă lâamplitude de ses mouvements. Il se danse gĂ©nĂ©ralement en costume deux-piĂšces Ă paillettes.
La plus intense
Le Baladi, signiïŹant « du pays » en arabe, est nĂ© dans les faubourgs du Caire au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle sous protectorat britannique. Il sâagit dâun mĂ©lange de Shaabi, danse rustique populaire rurale et dâinïŹuences de la ville avec lâarrivĂ©e des premiers instruments occidentaux tels que lâaccordĂ©on, le saxophone, la trompette et la clarinette. Elle se pratique gĂ©nĂ©ralement pieds plats, le bas du corps bien ancrĂ© dans le sol avec de la puissance dans le bassin et des bras prĂšs du corps. Le bassin est le centre de mouvements lourds et ïŹuides, lâĂ©nergie est plus contenue que dans le Shaabi. Le Baladi Ă©voque une sensualitĂ© terrienne, faite de retenue, de puissance et dâĂ©motion, exprimant aussi bien la joie que la douleur. La danseuse porte gĂ©nĂ©ralement une robe couvrante, mais moulante, avec un foulard nouĂ© autour des hanches.
Lire aussi: Cette danseuse orientale est fan de Metal
La plus tribale
LâAhwach est une danse trĂšs importante dans la culture berbĂšre. PratiquĂ©e durant les cĂ©lĂ©brations, lâAhwach peut ĂȘtre mixte ou exclusivement masculin ou fĂ©minin. Cette danse collective sâeffectue au rythme dâun chant traditionnel : la tawala, orchestrĂ© par un soliste et se divise en trois parties. Au dĂ©part, un groupe dâhommes se tient en rang face Ă un groupe de femmes. Il sâagit de lâimsaq durant laquelle le soliste interprĂšte un chant dialoguĂ©. Viennent ensuite la tawala puis le derst. Durant cette derniĂšre partie, la danse est improvisĂ©e entre hommes et femmes. Les gestes comportent gĂ©nĂ©ralement des claquements des mains, des trĂ©pignements et des jeux de tambours qui constituent des moments forts de lâAhwach. Les rythmes musicaux ainsi que les gestes des danseurs sâaccĂ©lĂšrent au fur et Ă mesure que la danse sâintensiïŹe.
La plus actuelle
Ces derniĂšres annĂ©es, de nombreuses danses fusion Ă©mergent. On retrouve alors le « Bellywood », un mĂ©lange de danse orientale et de danse indienne. Elle consiste Ă onduler selon des gestes empruntĂ©s Ă la danse du ventre, au rythme de musiques indiennes. Une danse trĂšs moderne, pleine de joie et de couleurs. Il existe aussi le tribal, une nouvelle danse qui fusionne le Sharqi Ă plusieurs autres styles plus actuels tels que le contemporain, le hiphop, le ïŹamenco, le cabaret… En constante Ă©volution, ce style de danse mĂ©lange force, souplesse et crĂ©ativitĂ© et se pratique sur des musiques Ă©lectroniques, traditionnelles Ă©gyptiennes, de cabaret ou encore sur du hip-hop. Un mĂ©lange Ă©lectrisant !