Voyage

Zellidja : une bourse pour les jeunes voyageurs

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On dit souvent que le voyage est la meilleure Ă©cole de la vie. Quand on est jeune, on rĂȘve d’évasion, de dĂ©couvrir le monde, d’en apprendre davantage sur les civilisations. Mais pour beaucoup, ce rĂȘve ne deviendra jamais rĂ©alitĂ©, par manque d’opportunitĂ©s, de temps, et souvent d’argent. Pour l’association française Zellidja, voyager est primordial afin de complĂ©ter ses Ă©tudes par des connaissances qui ne sont pas transmises Ă  l’école. C’est pourquoi cette association offre des bourses de voyage aux jeunes Ă©tudiants qui souhaitent dĂ©couvrir un pays tout en menant un travail d’étude. Samya, une jeune marocaine a tentĂ© l’expĂ©rience. Elle nous raconte son pĂ©riple.

 

Un voyage pour grandir

 

Samya est une jeune marocaine de 20 ans. Alors qu’elle est Ă©tudiante en classe prĂ©paratoire maths-physiques Ă  Paris, une amie lui parle de Zellidja. Sans prĂ©tention, la jeune femme se renseigne et postule Ă  la bourse de voyage. Et son rĂȘve est devenu rĂ©alitĂ© !  Au mois d’aoĂ»t, Samya a eu la chance de partir un mois dans le nord de l’Angleterre afin d’étudier le rapport des poĂštes Ă  leur lieu de vie, un sujet qui l’a toujours passionnĂ©e. « C’est une expĂ©rience unique » s’exclame Samya. « Tout est trĂšs bien organisĂ©. L’association te donne des contacts d’anciens voyageurs si tu as besoin de conseils ou d’un endroit oĂč dormir. Mais moi j’ai prĂ©fĂ©rĂ© y aller en mode dĂ©couverte. J’ai donc optĂ© pour les auberges de jeunesse. Et c’était trĂšs enrichissant humainement, j’ai rencontrĂ© de nombreuses personnes tout au long de mon pĂ©riple. Je suis allĂ©e Ă  Manchester, York, la rĂ©gion des lacs et New Castle, c’était magnifique » s’extasie la jeune femme.

 

Une expĂ©rience tellement enrichissante que Samya souhaiterait obtenir une deuxiĂšme bourse pour cette fois effectuer un voyage au Japon. « On se retrouve dans un environnement complĂštement inconnu donc cela nous oblige Ă  ĂȘtre dĂ©brouillards, il n’y a pas les parents derriĂšre qui nous aident. C’est donc une trĂšs bonne entrĂ©e dans l’ñge adulte, ça nous permet de nous ouvrir l’esprit » nous confie Samya. Une expĂ©rience tout autant physique, morale qu’intellectuelle. « Elle rĂ©vĂšle la personnalitĂ© du boursier. C’est un marqueur dans la prise de conscience par le jeune, de ses capacitĂ©s Ă  entreprendre, Ă  sortir des schĂ©mas traditionnels et Ă  s’adapter aux mutations de la sociĂ©tĂ©. Elle peut tout autant renforcer des orientations professionnelles prĂ©existantes qu’ouvrir de nouvelles perspectives, avec trĂšs souvent une dimension internationale » explique Pierre Legris, responsable des relations mĂ©dia de Zellidja.

 

 

Des critĂšres Ă  respecter

 

Bien entendu, tout le monde ne peut pas prĂ©tendre Ă  cette bourse. Il faut tout d’abord ĂȘtre ĂągĂ© de 16 Ă  20 ans, parler français, ĂȘtre Ă©tudiant (en France ou Ă  l’étranger) et avoir un projet prĂ©cis. En effet, il faut avoir un objet d’études prĂ©cis pour pouvoir obtenir une bourse. Si celui-ci est jugĂ© intĂ©ressant par Zellidja, l’étudiant peut alors bĂ©nĂ©ficier d’une bourse d’un montant maximal de 900 euros (Ă  complĂ©ter par des ressources personnelles si besoin) et partir dans le pays de son choix pour un mois minimum. Au retour de son pĂ©riple, le boursier doit remettre Ă  l’association un rapport d’étude (Ă©crit, audio ou audio-visuel), accompagnĂ© de son journal de bord et d’un carnet de compte. Un jury Ă©tudiera les diffĂ©rents dossiers et rĂ©compensera les meilleurs. Ainsi, si un travail a plu, l’étudiant pourra prĂ©tendre, s’il le souhaite, Ă  une nouvelle bourse pour un deuxiĂšme voyage, d’un montant de 1100 euros maximum. Chaque annĂ©e, l’association permet Ă  150 Ă©lĂšves de s’envoler pour la destination de leur choix et de rĂ©aliser leur plus beau voyage.

 

 

Une histoire de voyage

 

Tout est parti d’un voyage. En 1939, Jean Walter, architecte et industriel enfourche son vĂ©lo pour un voyage de 6000 km qui le mĂšnera jusqu’à Istanbul. Une expĂ©rience unique et enrichissante qui lui a permis de dĂ©velopper des qualitĂ©s et des connaissances qu’il n’avait pas acquises durant ses Ă©tudes. Des qualitĂ©s qui lui ont notamment permis de crĂ©er et dĂ©velopper une activitĂ© florissante, la dĂ©couverte et l’exploitation des mines de Zellidja au Maroc. Jean Walter a voulu offrir l’opportunitĂ© aux jeunes de partir en voyage et de vivre une expĂ©rience similaire, en totale autonomie, afin d’en apprendre plus sur le monde, mais Ă©galement sur eux-mĂȘmes. Il crĂ©e alors l’association Zellidja qui offre des bourses aux jeunes Ă©tudiants francophones ĂągĂ©s entre 16 et 20 ans pour partir en voyage pendant un mois minimum. Une association soutenue aujourd’hui par le ministĂšre de l’Education nationale et celui de la Jeunesse et des Sports en France.

 

GrĂące Ă  Zellidja, ce voyage permet aux jeunes de grandir, en en apprenant plus sur le monde mais Ă©galement sur eux-mĂȘmes. Les Ă©tudiants sont alors obligĂ©s de se dĂ©brouiller seuls et de prendre des initiatives dans une sociĂ©tĂ© oĂč nous sommes de plus en plus assistĂ©s. Une trĂšs belle Ă©cole de la vie !

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