Vivre à Casablanca relÚve du parcours du combattant pour les citadines que nous sommes. Pour survivre dans cette jungle urbaine, nous avons développé certains codes de vie. En voici 15 exemples reconnaissables entre mille pour toute casablancaise qui se respecte !
- Tu ne sors pas de chez toi les jours de foot et si dâaventure tu te trouves au boulot, tu tâarranges pour finir plus tĂŽt pour ne pas risquer de croiser des supporters enragĂ©s.
- Tu conduis ta voiture comme un pilote de Formule 1 en maĂźtrisant parfaitement lâart du slalom, des coups de freins brusques, prĂȘte Ă voir surgir devant toi un gamin avec un ballon, une chĂšvre ou une navette spatiale.
- Tu maĂźtrises lâart du langage des signes avec les chauffeurs de taxis sachant parfaitement indiquer la direction souhaitĂ©e en quelques gestes de la main avant mĂȘme que celui-ci ne sâarrĂȘte.
- Tu as dâailleurs appris Ă dĂ©velopper un trĂšs grand sens de lâĂ©coute avec ces mĂȘmes chauffeurs de taxis. Tu peux sans hĂ©sitation parler foot, politique, terrorisme ou aborder le sujet polĂ©mique de ces femmes sans scrupules qui rĂ©clament autant de droits que les hommes⊠comme si tu avais fait ça toute vie et en parfaite schizophrĂšne que tu es.
- Toujours en taxi, tu assumes le fait dâĂȘtre habillĂ©e et maquillĂ©e en femme fatale en route pour un afterworkdĂ©mentiel (voir plus si affinitĂ©s) et dâĂ©couter Radio Mohammed Vi Ă fond la sono, sans aucun complexe.
- Ton concierge est ton meilleur pote et ton pire ennemi Ă la fois. Tu nâhĂ©sites pas Ă lui graisser la patte pour acheter son silence et sa discrĂ©tion (surtout quand tu es cĂ©libataire).
- Tu nâas aucun mal Ă passer de ta tenue de vampâ ou de workingwoman (au choix) Ă un pyjama en pilou pour aller faire tes courses Ă lâĂ©picerie du coin.
- Tu es habituĂ©e Ă te faire interpeller dans la rue « khalti », « lwalida » ou « hajja » (quand bien mĂȘme tu nâaffiches que la trentaine).
- Quand tu as des gosses, tu passes un temps fou Ă te demander oĂč les emmener pour les occuper et tu tournes en boucle entre Macdo, MoroccoMall, Anfa Place ou SindibadâŠ
- Tu as appris Ă bloquer tes portes et fermer tes fenĂȘtres quand tu es en voiture, mĂȘme sâil fait 35 degrĂ©s Ă lâextĂ©rieur et que ta clim â ne fonctionne pas.
- Tu passes un temps fou devant ton miroir le matin Ă te demander si oui ou non tu vas porter cette mini jupe qui tâas coĂ»tĂ© la peau des fesses. Non pas que tu sois coquette Ă ce point lĂ mais parce que tu te prĂ©pares Ă lâavance au harcĂšlement qui tâattend dans la rue.
- Tu nâas aucun mal Ă passer la soirĂ©e au Cab ou au Petit Rocher et Ă finir la nuit, en talons et bas rĂ©silles chez moulkarrousa Ă 5 heures du matâ pour te goinfrer de moules, dâĆufs et de thon.
- Quand tu marches dans la rue, tu affiches en toutes circonstances une mine fermĂ©e, voire mĂȘme ultra agressive pour dissuader les mecs de te parler.
- Quand tu marches dans la rue, tu Ă©vites de manger en mĂȘme temps pour ne pas risquer dâentendre des trucs salaces du genre « mmmmh⊠quâest-ce que jâaimerais que tu me manges comme ce twix ».
- Tu nâas aucun problĂšme Ă rouler dans la derniĂšre Porshe Cayenne et Ă tâarrĂȘter avenue Sijelmassi (ex avenue du Phare) pour acheter des lunettes Fendi en contrefaçon.
- Tu en as presque pleurĂ© en retirant lâapplication Uber de ton tĂ©lĂ©phone.
- Quoi que⊠En rentrant chez toi en Uber, tu te demandais Ă chaque fois ce quâallaient bien pouvoir penser les gardiens qui te voyaient rentrer chaque jour avec un mec diffĂ©rentâŠ
- Et en plus⊠tu commençais Ă en avoir marre de devoir tâasseoir devant pour ne pas risquer une course poursuite avec un chauffeur de taxi enragĂ© anti Uber.
- Tu nâas aucun problĂšme pour porter ton voile avec un jean taille slim et tout lâattirail cosmĂ©tique de la beautista que tu es.
- Tu prĂ©fĂšres tâasseoir au premier Ă©tage des cafĂ©s, pas loin du mur des toilettes, dans le petit coin sombre, pour fumer ta clope discretos, Ă lâabri des regards indiscrets.