8 Mars oblige, on est toujours tenté de lister les femmes d’action qui inspirent par leur engagement. L’année n’est pas encore terminée, mais ces super women ont frappé fort de 2023 à nos jours. 

 

Mettre en avant les réalisations des marocaines dans des domaines variés sert à célébrer leurs contributions exceptionnelles dans la société. Cela permet aussi de promouvoir des modèles positifs pour les jeunes filles. Enfin, gardons à l’esprit celles qui ne sont pas citées, mais qui contribuent chaque jour à améliorer les choses dans leur pays, car elles sont légion.

 

Rabha El Haymar, mère courage et militante

 

Lauréate ce mois-ci du prix IWOC 2024 qui lui a été remis par le Secrétaire d’Etat américain (Anthony Blinken) et la Première Dame des Etats-Unis (Jill Biden), Rabha El Haymar s’est vue distinguée pour son combat en faveur de son enfant. Cette mère de famille a lutté avec acharnement afin de faire reconnaître son mariage traditionnel et conférer un statut d’enfant légitime à sa fille. Son histoire ayant ému la cinéaste britannique, Deborah Perkin, cette dernière a décidé de réaliser un documentaire à son propos. Diffusé sur de nombreuses chaines de télévision, « Bastards » a attiré l’attention sur la condition des femmes partageant des réalités similaires.  Félicitée par l’Ambassadeur des USA au Maroc, Son Excellence Monsieur Puneet Talwar, ce 4 mars, Rabha El Haymar a vu son courage et sa détermination salués. De quoi motiver ses concitoyennes à ne jamais baisser les bras face à l’injustice.

 

 

Najat Ait Ali se dévoue pour nos yeux

 

Cette chercheuse à l’Institut de la vision en France affiche un parcours non conventionnel mais un talent certain. Grande gagnante du programme L’Oréal -UNESCO pour « les Femmes et la science en France » en 2020, cette scientifique travaille sur les rétinites pigmentaires depuis maintenant 7 ans. Elle œuvre dans la fabrication de traitements pour empêcher la cécité chez les personnes atteintes d’affections héréditaires de la rétine. Najat Ait Ali a pu réaliser des découvertes cruciales à l’échelle internationale et mettre d’autres scientifiques sur la voie de solutions thérapeutiques. Nominée en 2023 pour le Trophée Marocains du Monde, Najat Ait Ali a affirmé vouloir changer les mentalités au sujet des femmes scientifiques et montrer de quoi ces dernières sont capables une fois conditionnées à déployer leur potentiel.

 

 

Bouchra Karboubi, femme de terrain

 

Distinguée à Dubai en janvier dernier par le Prix Cheikh Mohammed Bin Rashid pour la créativité sportive, Bouchra Karboubi a été désignée « Meilleur arbitre arabe de football ». Inspecteur de police à la base, elle a fait ses preuves en arbitrant des matchs internationaux. Ayant officié à la Coupe d’Afrique des Nations masculine, à la Coupe mondiale féminine et à la finale de la coupe du trône, Bouchra Karboubi est une pointure dans son milieu. Native de Taza, elle se découvre très tôt une passion pour le football, seulement dans sa ville d’origine, la chose est plutôt mal vue. Bien décidée à poursuivre malgré la désapprobation de ses frères, elle se retrouve arbitre de touche à l’âge de 14 ans. En 2014 elle est sélectionnée par la Fédération Marocaine de Football après évaluation et se met à arbitrer des matchs masculins. Depuis 2016 sa carrière a pris son envol, puisqu’elle a été amenée à arbitrer des tournois de niveaux supérieurs. Visant aujourd’hui la coupe du monde 2026, Bouchra Karboubi a réalisé des performances qui laissent très optimiste quant à la concrétisation de son rêve.

 

 

Mia Lahlou Filali, CEO de Pharma 5

 

Mia Lahlou-Filali fusionne deux cultures (marocaine et autrichienne). Née à Casablanca, elle est scolarisée au Lycée Lyautey où elle a brillamment décroché son baccalauréat avec mention Bien en 1991. Désireuse d’approfondir ses connaissances, elle choisit de poursuivre ses études supérieures à Paris avec un double cursus : Sciences-Po à Paris et une Maîtrise des Sciences de Gestion (MSG). Après une décennie passée au sein de la direction Marketing International, du groupe LVMH à Paris, elle décide de rejoindre l’entreprise familiale en 2012. Elle a ainsi endossé le rôle de Directrice Générale du Groupe Pharma 5, fondé en 1985 par son père, le Dr Abdallah LAHLOU-FILALI. Ce laboratoire pharmaceutique figure parmi les leaders africains dans la recherche et la production de médicaments génériques. Sa mission consiste à rendre ces médicaments accessibles au plus grand nombre de patients, tout en respectant les normes de qualité les plus élevées. Pharma 5 est une marque de médicaments très prisée au Maroc et en Afrique, témoignant ainsi de l’excellence et de l’engagement de Mia Lahlou-Filali dans ce domaine. En Novembre dernier elle a été récompensée par le Choiseul Africa Business Forum comme « Femme dirigeante de l’année ».

 

 

Meriem Bensalah Chaqroun, succès et constance

 

Annuellement citée par Forbes parmi les femmes d’affaires les plus puissantes du Royaume, Meryem Bensalah Chaqroun est aussi la première d’entre elles à avoir été nommée à la tête du patronat. Administratrice du groupe Holmarcom et actionnaire, cette business woman que l’on ne présente plus, ne figure pas dans cette liste en raison de sa fortune mais plutôt pour le classement des Eaux Minérales d’Oulmès en 2023 dans le « Best places to work in Morocco 2023 ». Elle fait ainsi partie des dix employeurs locaux dont l’engagement et la qualité des pratiques RH ont mérité d’être soulignés. Au top du listing, Les Eaux Minérales d’Oulmès ont décroché la palme de l’entreprise la plus favorable à l’épanouissement des employés. Programme international lancé en 2011 le « Best places to work in Morocco » est une distinction que seules quelques structures ont pu se targuer de remporter jusqu’ici. Ayant misé sur des pratiques exemplaires en matière de ressources humaines, Meriem Bensalah a mis en lumière un autre aspect de son management et pas n’importe lequel…