Oued Zem : La capitale de la sextorsion selon le Sun

Les victimes de sextorsion sont nombreuses en Grande Bretagne. Le tabloïd britannique, le Sun a mené l’enquête et parle de ce phénomène dans son édition du 7 mars.

 

 

D’après l’enquête, il y aurait des maîtres chanteurs dans la ville de Oued Zem. «Des milliers de maîtres-chanteurs dans une ville marocaine ont appris l’anglais grâce à des vidéos YouTube pour viser des victimes en Grande-Bretagne» indique le journal anglais.

 

 

Les escrocs ont une méthode simple mais efficace : Ils incitent leurs victimes à faire des vidéos osées sexuellement puis leur demandent de l’argent sous peine de tout transférer à leurs contacts Facebook. D’après le Sun, certaines victimes se seraient suicidées.

 

 

Les gangs organisés créent de faux comptes Facebook et utilisent des photos de stars du porno ou d’anonymes. Une fois qu’une victime s’intéresse à un profil, le maître chanteur engage un flirt pour inciter la victime à le rejoindre sur Skype.

 

 

Connectés sur Skype, l’escroc lance une vidéo préenregistrée d’un réel livecam, il attend que la victime se sente en confiance pour filmer secrètement la scène. La victime reçoit quelques temps plus tard la vidéo compromettante. Si elle souhaite la détruire, elle doit débourser de l’argent, si ce n’est pas le cas, la vidéo sera envoyée aux contacts de la personne sur les réseaux sociaux.

 

 

Un maître chanteur marocain a accepté de se montrer à visage découvert face aux journalistes du Sun. Hamza, 19 ans a commencé cette activité avec trois autres copains du lycée dans un cyber. Ils ont vite commencé à récolter de l’argent et se sont installés dans une maison de trois étages qu’ils ont équipés spécialement pour cela.

 

 

Une petite entreprise qui ne connait pas la crise

 

 

Cette affaire lucrative a permis à la ville de Oued Zem de se développer économiquement. Le Sun rapporte qu’en 2005, la ville ne comptait que quatre agences de change et deux banques dans la ville, contre 40 agences et 15 banques aujourd’hui.

 

 

Les autorités montent au créneau

 

 

La National Crime Agency (NCA) a mené l’enquête de son côté. En 2016, la NCA et la police ont enqueté sur plus de 800 cas de sextorsion. La proportion d’hommes touchés est âgée de 21 à 30 ans.