Houyame Rahmani: la fibre du string art

 

Autodidacte, Houyame Rahmani incarne par son travail la rencontre intime entre la rigueur de la forme et la poésie de l’inspiration. Qui est donc cette femme qui tisse des liens en jouant des fils ?

 

Le bricolage et les travaux manuels fascinent Houyame Rahmani depuis l’enfance, tout comme le dessin, mais c’est au lycée qu’elle réalise sa véritable aptitude. Une révélation qui s’est approfondie durant ses études en construction de bâtiment, où la création de plans architecturaux a exigé imagination, concentration et surtout minutie.

 

En 2010, elle découvre l’art de la ficelle (String art). Le style captive son esprit, en lui rappelant les souvenirs enchanteurs de l’enfance et l’essence même du travail manuel. À travers l’utilisation habile de ficelles tendues et ancrées, elle crée des œuvres qui révèlent une beauté tout en symétrie. Chaque réalisation est le fruit d’une réflexion ordonnée et d’une planification méticuleuse.  « La symbiose entre la géométrie et la nature m’inspire énormément, tout comme le plumage aviaire avec sa diversité de couleurs, de motifs et de textures ».

 

Guidée par l’envie de partager ses dernières créations, elle a eu le privilège de les présenter dans le somptueux studio de Sana Benzaitar, en collaboration avec la prestigieuse David Bloch Gallery à Marrakech, le 8 février dernier. « Cette exposition, orchestrée dans le cadre de la Foire d’Art Africain Contemporain 1.54, a été un voyage émotionnel, une danse envoûtante entre le public et moi ».

 

Fébrile à l’idée de poursuivre son exploration artistique, Houyam Rahmani s’apprête à passer à la création d’œuvres en trois dimensions pour une expérience encore plus immersive et tactile.

 

Enthousiaste à l’idée de repousser les limites de sa créativité, la plasticienne aspire aujourd’hui à transformer les espaces et à permettre aux profanes d’interagir avec l’art d’une manière aussi inédite qu’inspirante. Affaire à suivre…