La symphonie d’Essaouira

On y vient, chaque année, du monde entier, visiter les grands Saints qui portent les prénoms de la Bible de Moïse… On y vit, aussi, la transe des Soufis… Ensemble, comme des volutes qui se parlent, au fond, du même Dieu, Juifs et Musulmans, chanteurs et danseurs divins n’ont jamais cessé d’y adorer la Concorde, la Paix, la Beauté. Et ils sont nombreux, les souvenirs… Elles sont légions, les histoires qui racontent, la grande et belle Histoire de ce dialogue entre des religions sœurs, dont les mots, au fond, résonnent, à l’unisson, en une musique céleste de la fraternité humaine…  Alors que le Monde n’est lui, que barbarie, que ce qui force les Hommes à des théologies de la discorde… Regardons le si Proche Orient, il brûle, il tue, – et l’on y entend des paroles qui ruinent, tout espoir de fraternité… De sorte que l’on pourrait croire qu’Essaouira, elle, porte bien son nom… La Petite Forteresse.

Elle garde, avec tout le courage et le goût de l’affront qui est le sien, le sens de ces combats qui font honneur au genre Humain, ici, en ce pays, Le Maroc !

Oui, Le Maroc, notre pays qui est ce pays qui n’est pas comme les autres !

Ici, aujourd’hui, à Essaouira, l’heure est à la musique, la grande musique, un festival musical qui porte le nom des Alizés ! Il faut le faire, n’est-ce pas ?

Lutter contre la rage avec des chants, avec des arpèges, des sonates, des voix qui s’élèvent, des voix venues de partout, pour affronter le Mal avec des notes, jouer ainsi la partition du refus et emporter tout le monde dans une belle et magnifique symphonie de la vie et du Vivre-ensemble !

C’est cela, ce que fait, aujourd’hui Essaouira, c’est son combat… Elle est faite d’art, de culture, de concorde, de paroles croisées, échangées, pour que s’élève la voix de la cité d’un pays où l’on vient de partout, au nom du Beau et du Bien…

Un pays où l’on pense, où l’on croit et l’on veut continuer de croire que c’est avec de la musique, que l’on abattra tous les murs… Et cela fait longtemps, que ça dure… !

Une cité bleue et blanche où l’on sait, depuis l’Eternité, que cela aura le génie de durer !