Droits des femmes : ces chiffres qui font mal !

Violences, écarts salariales, sexisme… malgré des voix qui s’élèvent et des actions entreprises pour améliorer la situation, les inégalités entre hommes et femmes sont toujours bien trop importantes… Et ce, à notre grand désarroi. 

Violences, écarts salariales, sexisme… malgré des voix qui s’élèvent et des actions entreprises pour améliorer la situation, les inégalités entre hommes et femmes sont toujours bien trop importantes… Et ce, à notre grand désarroi. 

600 à 800… avortements clandestins sont pratiqués illégalement chaque jour dans le pays. En e et, selon l’article 453 du code pénal marocain, est autorisé l’avortement dans le cas où la santé physique de la mère est en danger. En 2016 pourtant, un projet de loi du gouvernement prévoyait d’élargir le droit à l’avortement en cas de viol, d’inceste, de troubles mentaux de la femme enceinte ou de malformation du fœtus, mais rien n’a changé depuis. Aussi, les militants de la cause féminine aimeraient que la loi reconnaisse en n les grossesses non désirées.

87 000… femmes ont été tuées intentionnellement, principalement par leur conjoint ou ex-conjoint, en 2017 dans le monde. En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-compagnon, et non plus tous les trois jours comme c’était le cas les années précédentes.

93,4% de femmes violentées qui ne portent pas plainte contre leur agresseur au Maroc. Pourtant, plus de 54,4 % des Marocaines ont été victimes de violence récemment, malgré l’entrée en vigueur en 2018 de la loi 103-13 criminalisant « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement ».

 

17%… C’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes au Maroc. De manière générale, le Maroc est très en retard en matière de parité. Sur 129 pays, il pointe en e et à la 88e place en matière d’égalité des sexes selon le dernier rapport de l’ONG Equal Measures 2030, notamment au niveau de l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé mais aussi dans le domaine de la justice et de l’infrastructure.

132 millions… De filles dans le monde ne sont pas scolarisées. En Afrique, dans le cas où les jeunes filles ont la chance de pouvoir aller à l’école, une sur dix rate les cours à cause de ses règles. En Inde, elles sont 23 millions chaque année à stopper leur scolarité dès la puberté. La cause ? L’absence de toilettes séparées dans les écoles mais également le manque d’accès aux protections hygiéniques. 57,9% des femmes au Maroc n’ont jamais fréquenté un établissement scolaire ou sont illettrées.

200 millions… C’est le nombre de femmes victimes de mutilations génitales dans le monde selon l’OMS qui précise que ce fléau touche 3 millions de femmes supplémentaires chaque année. Bien que les mutilations génitales féminines et notamment l’excision sont principalement concentrées dans 30 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, elles sont également pratiquées dans certains pays d’Asie et d’Amérique latine.

19%… Des femmes au Maroc ont un travail effectif, ne représentant alors que 23,2% des actifs occupés. Ainsi, deux personnes sur dix qui travaillent au Maroc sont des femmes. Aussi, 13,5 % des femmes sont touchées par le chômage contre 7,5% pour les hommes. Malgré des diplômes équivalents, les Marocaines restent toujours marginalisées dans les recrutements au pro t des hommes.

 

66 000 à 80 000… C’est le nombre de domestiques âgées de moins de 15 ans qui travaillent au Maroc. Peu ou pas rémunérées, ces « petites bonnes » subissent des conditions de travail et de vie dégradantes, qui ne correspondent ni à leur âge ni à leurs capacités physiques et psychologiques. Souvent originaires de la campagne et analphabètes, ces jeunes filles sont parfois brûlées, battues, harcelées sexuellement et sont traitées comme des moins que rien. Une forme d’esclavagisme moderne qui prive ces fillettes de leur enfance.

12 millions… De mineures sont mariées de force dans le monde chaque année. Au Maroc, plus de 40 000 adolescentes ont été mariées avant 18 ans en 2018 alors que cette pratique est normalement interdite depuis 2004. Néanmoins, la loi prévoit toujours des dérogations au code de la famille (« La Moudawana »), accordées par un juge aux familles souhaitant marier des mineurs dans le cas d’une grossesse par exemple. Un nombre qui augmente de façon alarmante puisque le nombre de demandes de mariages de mineurs s’élevait à 38 331 en 2007.