L’utilisation des psychotropes, un phénomène répandu en milieu scolaire au Maroc

Bilan alarmant en milieu scolaire.  15% des élèves déclarent fumer le tabac, 13% se droguent et 10% consomment de l’alcool et ce au sein même des établissements scolaires. Des pratiques qui vont à l’encontre du principe de l’éducation et qui reflètent le laxisme ambiant dans les établissements scolaires marocains. Un nouveau rapport accablant sur l’environnement socio-éducatif a été publié, cette fois-ci par le programme national d’évaluation des acquis des élèves du tronc commun (PNEA) en 2016.

 

Les élèves ne sont pas les seuls à transgresser les normes du civisme et de la morale et sont eux aussi victimes non seulement de leurs camarades mais aussi de leurs enseignants et/ou du personnel administratif. Ainsi, 18% des élèves déclarent subir, toujours ou souvent, le harcèlement sexuel ou moral. Sans surprise, la proportion des filles est supérieure à celle des garçons, respectivement 19% et 16%.

 

Manque de civisme

Un climat scolaire pour le moins perturbant.  Les données de l’études révèlent que 23% des élèves manquent de discipline au sein des classes et 22% ne respectent pas la propreté et la sauvegarde des espaces scolaires. Selon le rapport, si les règles de conduite ne sont pas mise en application c’est principalement par ce qu’elles n’ont jamais été définies et expliquées aux lycéens.

 

Autre mal dont souffrent élèves: la violence

Elle demeure courante, avec un cinquième des élèves qui a recourt à la violence verbale et physique et la même proportion qui subi des agressions. De plus, 19% des élèves en moyenne ont des enseignants victimes eux même de violence verbale et 16% ont des enseignants qui font l’objet de violence physique. 45% des élèves ont des enseignants qui recourent à la violence verbale contre 13% qui peuvent même aller jusqu’à la violence physique.

 

La triche continue de plus belle

Les enseignants sont de plus en plus tolérants vis à vis de la triche. Celle-ci tend à être normalisée dans les écoles. Un tiers des élèves ont des enseignants qui ferment les yeux sur cette pratique lors des examens. Une telle proportion contribue à fausser la valeur des résultats et sape le mérite.

 

L’absentéisme, un phénomène en vogue

Selon le rapport du PNEA 2016, un cinquième des élèves se serait absenté sans justificatif. Les enseignants ne donnent pas le bon exemple et sont adeptes de la même tendance. En effet, 45% des élèves ont des enseignants  qui s’absentent parfois pour le cours d’arabe et/ou du français contre un tiers en physique-chimie et 40% en histoire-géographie, mathématiques et en sciences de la vie et de la terre.

 

Les établissement scolaires marocains sont encore loin des normes éducatives et de bonne conduite et ce au détriment des jeunes qui y sont scolarisés.