No Signal et Amazigh Power : le styliste Yassine Morabite signe deux nouvelles collections capsules

Dessinateur et styliste autodidacte, Yassine Morabite a su puiser dans son imaginaire et son environnement, diverses inspirations pour présenter deux nouvelles collections capsules.

 

C’est en 2010, que le Maroc découvre By Nbel, une marque 100% marocaine qui donne au Street Wear marocain une nouvelle dimension. La touche de Yassine Morabite s’est imposée en quelques années, ses modèles uniques sont vite devenus des symboles d’affirmation. Après plusieurs années sans présenter de nouvelle collection, le styliste au caractère bien trempé revient plus inspiré que jamais pour présenter deux nouvelles collections audacieuses aux univers bien distincts.

 

 

L’une, intitulée Amazigh Power renvoie aux différents combats et défis auxquels l’identité amazighe doit faire face pour lutter contre l’oubli et le déni. No Signal, la seconde capsule, raconte une histoire, celle d’une tenue de sport appartenant à un pays dont rêvent les jeunes et les moins jeunes à travers le monde.

 

 

 

Amazigh Power : Plus qu’un symbole légendaire, une identité ancrée

 

modèles : Amine Massoaudi / Lara Laquiz / James Dean Maximilian Fischer / Marion Binois Copyright : Edyta Lizakowska

 

 

 

 

Le choix des matières, mais aussi des coupes et des couleurs n’a pas été laissé au hasard. Yassine Morabite a plongé dans les légendes de son enfance, mais aussi les héros qui meublaient ses rêves de petit garçon.

 

 

Résultats : des vestes « coupées » dans des tapis amazighs et qui se reposent sur des doublures reprenant des figures emblématiques de nos héros d’enfance, comme Goldorak ou encore les Power Rangers.

 

 

« Je voyais et j’imaginais les héros de ces séries enfilant des habits traditionnels arabes, amazigh, africains… Je trouvais du plaisir à rapprocher ce monde virtuel que je regardais à la télévision, de ma réalité, ma culture. » Précise le styliste.

 

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C’est ainsi que Yassine Morabite tente d’expliquer une vision surprenante dont le résultat ne laisse pas indifférent. Une vision qui se veut également unique, puisqu’aucune création ne ressemble à l’autre.

 

 

Une décision qui fait des jaloux mais que le jeune créateur assume pleinement… Il n’est pas dans la création « de masse » : « Ceux qui enfilent mes vêtements sont mes héros. C’est pour cela que j’ai fait une et unique doublure par veste, rendant ainsi hommage à notre culture amazighe, de façon à ce que chaque doublure raconte une histoire. »

 

 

No Signal : Loin du cœur, près des mœurs !

 

 

 

copyright : Edyta Lizakowska modèles : Amine Massoaudi / Lara Laquiz / James Dean Maximilian Fischer / Marion Binois

 

 

 

 

 

La deuxième capsule réalisée par Yassine Morabite raconte une histoire, celle d’une tenue de sport appartenant à un pays dont rêvent les jeunes et les moins jeunes à travers le monde.

 

 

En choisissant la tenue de Hockey, l’un des symboles les plus connus de la culture américaine, le créateur a souhaité montrer le rapprochement entre nos cultures malgré nos différences.

 

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« C’est parce que ce sport n’existe pas vraiment chez nous.  Cette collection démystifie en quelques sorte ce sentiment de pseudo-appartenance des Marocains aux Etats-Unis. » Explique le styliste pour justifier son choix.

 

 

 

Copyright : Edyta Lizakowska modèles : Amine Massoaudi / Lara Laquiz / James Dean Maximilian Fischer / Marion Binois

 

 

Si Yassine Morabite a respecté la structure de cette tenue emblématique, le jeune créateur s’est lâché en termes de messages à transmettre, à travers les couleurs et les motifs. Une envie de revenir aux origines, l’histoire… D’où le clin d’œil, magnifiquement réussi, à la fibule, symbole qui survit, depuis des siècles, à toutes les tentatives d’oubli.

 

 

Selon Yassine Morabite, « si d’autres pays, tels que les USA ont accédés aux nouvelles technologies bien avant nous, L’Afrique, son histoire, son patrimoine et son savoir existent bien avant la « genèse de ces nations ».

 

 

Une pensée transmise par une création originale à travers laquelle l’oubli, le déni et la non reconnaissance sont incarnés par un « flou » qui tente de masquer l’histoire.

 

 

La fibule amazighe apparaît comme sortie d’un néant intergalactique, survivante d’une époque révolue… Héroïne d’un sombre épisode de l’histoire. Un flou coloré qui tente de masquer une identité ancrée dans les mémoires et qui finit par baisser les armes devant un pouvoir qui le dépasse…