Meghan Markle révèle avoir fait une fausse couche

C’est dans une tribune publiée ce mercredi 25 novembre sur le New York Times que la duchesse de Sussex lève le voile sur un événement douloureux, survenu cet été. En plein mois de juillet, l’épouse du prince Harry a dû faire face à la perte de son second enfant, tandis qu’elle s’occupait du petit Archie, alors âgé de 14 mois. Un récit poignant qui met en lumière un sujet encore tabou dans nos sociétés.

C’est dans une tribune publiée ce mercredi 25 novembre sur le New York Times que la duchesse de Sussex lève le voile sur un événement douloureux, survenu cet été. En plein mois de juillet, l’épouse du prince Harry a dû faire face à la perte de son second enfant, tandis qu’elle s’occupait du petit Archie, alors âgé de 14 mois. Un récit poignant qui met en lumière un sujet encore tabou dans nos sociétés.

 

« C’était un matin de juillet qui commençait aussi normalement que n’importe quel autre jour : préparer le petit déjeuner. Nourrir les chiens. Prendre mes vitamines. Trouver cette chaussette manquante […] Attacher mes cheveux en queue de cheval avant d’aller voir mon fils dans son berceau », débute la jeune femme de 39 ans. Puis, la duchesse de Sussex raconte plus en détails ce moment où tout bascula : « Après avoir changé la couche d’Archie, j’ai ressenti une forte crampe. Je suis tombée au sol avec lui dans mes bras, fredonnant une berceuse pour nous garder calmes tous les deux, la mélodie joyeuse contrastant fortement avec mon sentiment que quelque chose n’allait pas. Je savais, en agrippant mon premier-né, que je perdais mon deuxième ».

Le long chemin de la guérison

Une fausse couche qui a nécessité une hospitalisation en urgence pour Meghan Markle. « Quelques heures plus tard, je suis allongée sur un lit d’hôpital, tenant la main de mon mari. Je sentis la moiteur de sa paume et embrassais ses pliures, humides de nos deux larmes. En regardant les murs blancs et froids, mes yeux se sont vitrés. J’ai essayé d’imaginer comment nous guéririons », se souvient-elle. Une épreuve terrible qui lui a rappelé ce voyage en Afrique du Sud, réalisé avec le prince Harry l’année dernière, au cours duquel un journaliste lui a posé la fameuse question « Est-ce que ça va ? ». Fatiguée après son accouchement, l’allaitement de son bébé et les attaques incessantes des tabloïds, cette simple interrogation avait fait beaucoup de bien à la jeune maman. « Merci de demander. Peu de gens demandent si je vais bien », avait-elle alors répondu. Aujourd’hui, Meghan explique que ce n’est pas le fait d’avoir répondu honnêtement qui l’a le plus aidée, mais la question en elle-même. « Installée sur un lit d’hôpital, observant mon mari avec le cœur brisé alors qu’il essayait de réconforter le mien, j’ai compris que la seule façon de commencer à guérir est de demander d’abord « Tu vas bien ? » ».

Parler pour aller mieux

Une question lourde de sens alors que l’année écoulée a été marquée par son lot de tourments. En plus de la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, la duchesse de Sussex est revenue sur le mouvement Black Lives Matter qui a éclaté aux États-Unis suite aux meurtres de George Floyd et de Breonna Tyler, avant de rendre hommage à toutes les personnes qui ont perdu un enfant, mettant alors en lumière un sujet encore considéré comme tabou. « Perdre un enfant signifie supporter un chagrin presque insurmontable, vécu par beaucoup, mais dont peu de personnes parlent. Dans la douleur de notre perte, mon mari et moi avons découvert que dans une pièce de 100 femmes, 10 à 20 d’entre elles auraient souffert d’une fausse couche. Pourtant, malgré le caractère commun stupéfiant de cette douleur, la conversation reste taboue, criblée de honte (injustifiée) et perpétuant un cycle de deuil solidaire », explique Meghan Markle. « En étant invités à partager notre douleur, nous faisons ensemble les premiers pas vers la guérison ». La maman du petit Archie termine sa tribune en appelant à l’empathie à une période marquée par la distanciation sociale et la peur de l’autre. « Nous nous adaptons à une nouvelle normalité où les visages sont dissimulés par des masques, mais cela nous oblige à nous regarder dans les yeux – parfois remplis de chaleur, d’autres fois de larmes. Pour la première fois depuis longtemps, en tant qu’être humains, nous nous voyons vraiment. Allons-nous bien ? Nous irons bien », a-t-elle conclu.