Loi sur le harcèlement de rue: on est (encore) loin du compte

Alors que la loi contre les violences faites aux femmes est entrée en vigueur en septembre dernier, il semblerait que dans la rue, les hommes ne soient pas prêts à laisser les femmes circuler librement. Une jeune femme s’est indignée ce matin sur la page #zankadialna,en faisant part de sa mésaventure. 

Alors que la loi contre les violences faites aux femmes est entrée en vigueur en septembre dernier, il semblerait que dans la rue, les hommes ne soient pas prêts à laisser les femmes circuler librement. Une jeune femme s’est indignée ce matin sur la page #zankadialna, en faisant part de sa mésaventure. 

Ce matin, une Marocaine a tenté de faire appliquer la loi 103.13, qui stipule qu’en cas de harcèlement dans les lieux publics, ils pourront écoper d’1 à 6 mois de prison ou devront débourser entre 2.000 et 10.000 dirhams d’amende. Ces condamnations s’appliquent au harcèlement de rue, aux messages vocaux, SMS et photos à caractère sexuel.

Mais il semblerait qu’il y ait une différence entre les textes de loi et leur application dans la vraie vie. Cette Marocaine a souhaité partager sur la plateforme de lutte contre le harcèlement de rue (Zankadialna) ce qui lui est arrivé ce 13 octobre 2018 dans la matinée.

« MASAKTACH!!
Aujourd hui je l ai appliquée .
Agressée par un motocycliste…je lui ai fais la chouha jusqu’ a l’arrivée de la police. 
C’ est après rgheb ou tleb des gens qui ont intevenus que j ‘ai NEALT CHAITANE.une leçon pour ce connard qui ma traité de pute.de hmara.de krouche hram??.
Quant a la police:.madame smeh lihe..rahe la procedure.bla bla…je leur ai dis je vais chez le procureur du roi.MASAKTACH Bache ghad nrebih…..
Allah yelekehalih.?????????
JE SUIS DÉGOUTÉE« 

La population du côté des harceleurs?

Malgré les insultes, les passants ont préféré défendre le harceleur plutôt que la victime. Le harcèlement de rue, malgré sa gravité, reste ainsi minimisé voire normalisé. De leur, côté les forces de l’ordre présentes sur les lieux ont préféré temporiser voire dissuader la plaignante, afin de lui éviter paperasses et procédures à rallonge. Déterminée à lui faire regretter son geste, la victime entend tout de même mener cette affaire au procureur du roi.

A quand un réel changement des mentalités?