Dina Tokio, l’influenceuse hijabista, retire son voile et provoque la colère de la toile

Star de la sphère des beautistas sur instagram et youtube, icône de la «modest fashion» prisée par les hijabistas, Dina Tokyo est suivie par plus d’un million et demi de followers qui n’ont pas tous apprécié son geste.

Star de la sphère des beautistas sur instagram et youtube, icône de la «modest fashion» prisée par les hijabistas, Dina Tokyo est suivie par plus d’un million et demi de followers qui n’ont pas tous apprécié son geste.

 

A 29 ans, Dina Torkia, alias Dina Tokyo, est l’une des stars les plus en vue sur instagram et youtube. Celle qui s’est rendue célèbre pour ses tutos mode et beauté autour du hijab est l’égérie par excellence de cette nouvelle tendance de mode qui considère le voile islamique comme un accessoire tendance.

«Comment nouer un turban ?», «20 outfits tendance à porter avec un turban», c’est le genre de tutos que la jeune femme qui a fait du du voile son accessoire fétiche, juchée sur des talons hauts et un piercing au nez publie sur son compte. Une manière de vivre sa religion qui plaît à certains et pas à d’autres, qui la jugent déjà trop transgressive.

Son influence dépasse le cercle de la communauté musulmane en mal de représentants et s’étend à une presse beaucoup plus généraliste, dont Vogue US qui lui dédie l’une de ses couvertures.

«J’avais 11 ans quand j’ai commencé à porter le voile. Ayant grandi dans une famille libérale à Cardiff, avec un père égyptien et une mère britannique, c’était mon choix de le porter ou non», confiait-elle alors au magazine.

Les marques de mode et de cosmétiques adhèrent à cette nouvelle égérie britannique. Elle lance une ligne de foulards avec la marque anglaise Liberty, prend les commandes de l’émission « Muslim Beauté Pageant and me », diffusée sur la chaine BBC3 et lance sa marque de vêtements «Days of dolls».

En septembre dernier, à l’apogée de sa carrière d’influenceuse, la jeune femme écrit un livre, intitulé «Modestly», pour y décrire la relation qu’elle entretient avec la modest fashion.

Puis, coup de théâtre, il y a quelques jours, Dina Tokyo annonce qu’elle retire son voile. Un revirement qui n’a pas été du goût de tout le monde et qui a provoqué un tollé sur la toile.
Certains de ses followers et abonnés sur youtube lui reprochent ainsi d’avoir utilisé son voile comme fond de commerce et en décidant de le retirer, d’avoir commis un grand péché.

Face à la critique, la jeune femme s’est fendue d’une réponse cinglante sur son compte : « Cette communauté ‘‘hijabi’’ commence à devenir vraiment toxique. Cette obsession est épouvantable. Je n’en peux plus. »

Dans une vidéo où elle apparaît dévoilée aux côtés de son mari, elle déclare :

« J’ai entendu des gens me critiquer en disant que j’avais utilisé le foulard pour ‘’la gloire et l’argent’’. Si vous me connaissez, vous savez que l’argent et la célébrité ne me motivent pas. Ça n’a jamais été le cas. Je suis une personne totalement différente de celle que j’étais quand j’ai commencé sur les réseaux sociaux. Les gens changent et c’est une bonne chose. C’est ce qu’on appelle une évolution. »