Safae Hbirkou, l’e-dole

« Ah oui quand même! », c’est l’exclamation qui s’échappe de la rédaction lorsqu’on regarde les chiffres des profils de Safae Hbirkou. Et pour cause. L’actrice originaire de Kénitra jongle entre séries TV à succès et émission en prime time, enchaîne sets et shootings photos, passe de répétitions en plateaux de tournage, le tout suivi par de (très) nombreux fans. Mais qu’est-ce qui a conduit cette jeune femme passionnée d’équitation qui a grandi entourée de chevaux (son frère, Hamza Hbirkou, est le triple champion du Maroc de saut d’obstacles) à devenir une idole populaire, adulée par les jeunes marocaines?

« Ah oui quand même! », c’est l’exclamation qui s’échappe de la rédaction lorsqu’on regarde les chiffres des profils de Safae Hbirkou. Et pour cause. L’actrice originaire de Kénitra jongle entre séries TV à succès et émission en prime time, enchaîne sets et shootings photos, passe de répétitions en plateaux de tournage, le tout suivi par de (très) nombreux fans. Mais qu’est-ce qui a conduit cette jeune femme passionnée d’équitation qui a grandi entourée de chevaux (son frère, Hamza Hbirkou, est le triple champion du Maroc de saut d’obstacles) à devenir une idole populaire, adulée par les jeunes marocaines?

 

Car Safae a certainement troqué week-ends en famille à soutenir le jeune frère lors de ses concours hippiques pour une vie sous les spotlights à toute vitesse. Cette saison, elle est en caftan sur Al Aoula pour présenter Lalla Laaroussa, le programme plébiscité par le public avant de filer vers Hay Hassani pour tourner une scène de la série dont elle campe l’un des personnages principaux qui sera diffusée à l’occasion du mois de Ramadan sur la première chaîne.  Ambassadrice de shampoings, égérie beauté, interprète dans l’incontournable série algérienne Achour El Acher, elle est l’un des visages les plus connus du Maroc, loué pour son charme, qui lui a d’ailleurs a valu ses participations à des concours de beauté. Plurielle est parvenu à la rencontrer, entre deux scènes.

 

 

 

 

De quoi rêviez-vous enfant ?

 

Il est vrai que petite fille, j’avais un faible pour les strass, les paillettes et les robes de princesse. Rien de très original! Pourtant je me souviens que j’empruntais les souliers à talons de ma mère, m’imaginant défiler sur les podiums! Je crois que je me projetais en mannequin… J’ai toujours gardé ce rêve d’enfant en moi, espérant le réaliser, mais je ne  pensais cependant pas que j’arriverais où j’en suis aujourd’hui.

 

 

 

Quel a été votre parcours à l’école ?

 

Après avoir obtenu un bac scientifique, j’étais plutôt décontenancée. Je ne savais pas vraiment quels étaient mes objectifs. Je me suis accordé une année pour réfléchir à mon avenir. À son issue, mon père m’a poussée à suivre un cursus en gestion des entreprises pour travailler au sein de l’affaire familiale spécialisée dans le BTP. J’ai suivi son conseil, mais j’ai vite réalisé que cela ne me correspondait pas. Suivant une intuition et une certaine sensibilité pour la mode, je me suis inscrite dans une école de stylisme et modélisme. La révélation ! Je me suis sentie dans mon élément et j’y ai décroché mon diplôme trois ans plus tard.

 

En 2009, vous êtes élue Miss Maroc puis Miss Cerisette l’année suivante. Qu’est-ce que ces sacres ont représenté pour vous?  Comment avez-vous eu l’idée de vous présenter à ces concours?

 

Avant de me présenter à ces concours, j’avais pu approcher les plateaux photo en posant en tant que modèle. Shootings pour des magazines puis, de fil en aiguille j’ai aussi participé à des castings pour de la publicité. Miss Cerisette en revanche est une véritable coïncidence! Une amie souhaitait s’y présenter et m’a demandé de l’y accompagner. Sur place, j’ai finalement passé le casting, dont vous connaissez l’issue! (rires) Ce concours est probablement le point de départ pour moi. Est arrivé ensuite Miss Maroc pour lequel j’ai été contactée directement afin de rejoindre le casting. Ce fut à mes yeux une expérience très enrichissante, tant humainement que professionnellement.

 

 

 

Vous avez campé le rôle de Mina dans la série à succès Waadi pendant deux saisons puis vous avez également joué dans la web-série Switchers de Inwi. Comment en êtes-vous arrivée à la télé ?

 

À l’époque de Switchers, j’habitais encore Kenitra et j’allais régulièrement à Casablanca pour passer des castings auprès de différentes sociétés de production, j’enchaînais les rendez-vous en une journée. Lors de l’un de ces castings, un réalisateur a décelé en moi le rôle d’Amina, et ça a été le début de l’aventure ! Waadi est le projet qui m’a fait connaître auprès du grand public. Un challenge pour moi car il s’agissait tout de même d’un rôle principal ! Yassine Fennane avec lequel j’avais travaillé l’année précédente sur la série Zina diffusée sur 2M m’a fait confiance et je lui en suis vraiment reconnaissante.

 

 

 

Depuis que vous avez endossé ce rôle, l’émission remporte des scores d’audience qualifiés d’historiques. Comment expliquez-vous le succès que vous rencontrez ?

 

Je ne sais pas si on peut m’attribuer ce succès, je préfère penser et même affirmer que le succès est toujours le résultat d’un travail d’équipe. Cette saison en est la preuve. Beaucoup de changements ont eu lieu, de la décoration du plateau au casting en passant par les lumières… L’émission a été totalement revue! Peut-être est-ce là l’explication aux 7 millions de téléspectateurs qui suivent chacun des primes. J’en suis très fière, honorée, reconnaissante, je le reçois véritablement comme un encouragement.

 

 

 

Cette émission permet d’offrir une cérémonie de mariage à de jeunes couples. Que représente le mariage pour vous ? Vous-même êtes mariée à Mehdi Chougrad depuis 2016. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

 

Le mariage? C’est l’aboutissement d’un amour entre deux personnes mais également la concrétisation d’une vie de famille. Mehdi et moi nous sommes rencontrés au restaurant, vraiment par hasard. Je travaillais à l’époque sur Zina, la série pour 2M. Avec l’équipe, nous avions décidé d’aller au resto tous ensembles. C’est là que j’ai vu Mehdi pour la première fois. C’était en 2014, et je crois que depuis on ne s’est plus quittés!

 

 

 

Vous êtes la nouvelle animatrice et présentatrice de l’émission Lalla Laaroussa. Était-ce à votre sens la suite logique de votre parcours?

 

Lalla Laaroussa représentait à mes yeux un défi, l’animation d’une émission télévisée est totalement différente de l’approche d’un rôle d’acteur. En outre, on attendait de moi que j’insuffle un nouvel élan à cette émission mythique, incontournable du petit écran marocain. Au départ, j’ai vraiment beaucoup travaillé, animer et présenter l’émission n’a vraiment rien à voir avec me fondre dans la peau d’un personnage pour le cinéma ou une série télévisée ! Les automatismes d’actrice disparaissent, le jeu avec la caméra, gérer les candidats, les émotions, les talks avec les chanteurs sont autant de nouvelles expériences aussi trépidantes que laborieuses ! Heureusement pour moi je ne suis pas toute seule ! Othman Benabdjlil m’a fait confiance, et c’est toute l’équipe de production avec à sa tête Imane Lahdar et le réalisateur Rabii Chajid qui se démènent pour livrer ce programme.

 

 

 

Votre époux est également votre manager. Comment gérez-vous cette relation au quotidien?

 

Assez naturellement je crois. Mehdi gère son entreprise dans l’industrie et en parallèle il est également mon agent et manager. Je crois que cela est sain car je sais qu’il a mes intérêts à cœur! À la maison, nous sommes mari et femme, mais une fois arrivés sur un plateau de tournage, on change de casquette et notre relation devient purement professionnelle entre un artiste et son agent.

 

 

 

Vous êtes très active sur les réseaux sociaux, très suivie avec plus de 4 millions d’abonnés et représentée auprès des marques par l’agence d’influenceurs Shauna Events (l’agence de Nabilla Benattia).  À vos yeux, en quoi les réseaux sociaux ont-ils désormais une importance pour un personnage public?

 

Les réseaux sociaux font véritablement partie de mon quotidien. J’y partage mes journées, mes vacances, mes anecdotes quotidiennes, les coulisses des tournages. J’essaye d’interagir au maximum avec les personnes qui m’encouragent via ce canal de communication. Je crois à une « célébrité » plus humble, dans l’échange, dans le partage, pas dans le retrait et le silence. C’est pour cela que je demande aussi l’avis de mes abonnés, que je dis aussi quand quelque chose m’a plu, mes envies… Les réseaux sociaux permettent une proximité avec les gens, un contact direct, une accessibilité, et une façon de communiquer sans aucun autre relai. C’est à mon sens ce qui est le plus intéressant dans cette nouvelle manière de communiquer.

 

 

 

Comment définiriez-vous le rôle d’une influenceuse aujourd’hui?

 

Il me semble que les marques ont saisi qu’une influencueuse pouvait apporter une exposition profitable dans leurs campagnes de promotion de produits et dans leurs stratégies digitales. Que l’objectif soit d’obtenir plus de visibilité sur la Toile ou pour asseoir leur notoriété, des personnages publics sont des atouts. Cependant, il ne s’agit pas de dire « oui » à tout ! Personnellement je m’engage sur les réseaux uniquement lorsque j’ai testé le produit et qu’il m’a plu.

 

 

 

Vous êtes souvent en tenue traditionnelle sur vos clichés. D’où vous vient cet amour du caftan?

 

Ma mère est styliste, j’ai suivi des cours en stylisme et modélisme, la mode est quelque chose que j’affectionne beaucoup. L’amour du caftan, notre tenue traditionnelle de référence, m’a été transmis par ma mère enfant et ne m’a pas quitté depuis.

 

 

 

Quels sont vos projets?

 

Je finis actuellement le tournage de la série signée par le réalisateur Yassine Fennane qui sera diffusée sur Al Aoula pendant Ramadan, et  je pars en vacances… enfin je crois ! (rires)