Tariq Ramadan: l’une des plaignantes prête à pardonner l’islamologue

Elle est la troisième femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan. Mounia Rabbouj, plus connue sous le pseudo «Marie» sort de son silence et affirme être prête à pardonner à l’islamologue s’il lui présente ses excuses.

Elle est la troisième femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan. Mounia Rabbouj, plus connue sous le pseudo «Marie» sort de son silence et affirme être prête à pardonner à l’islamologue s’il lui présente ses excuses.

Dans une interview accordée au magazine QG France, Mounia Rabbouj, soit la troisième femme à avoir porté plainte pour viol contre Tariq Ramadan après l’ancienne salafiste repentie Henda Ayari, et “Christelle” fait une déclaration étonnante.

Celle qui accusait le théologien suisse d’avoir abusé d’elle revient sur sa plainte et affirme avoir été instrumentalisée par son avocat Maître Francis Szpiner. Elle déclare avoir voulu dénoncer les violences que lui a fait subir Tariq Ramadan, mais son avocat l’aurait incité à parler de viol.

«Moi, je voulais dénoncer des faits, lui, il voulait détruire un homme», confie Mounia Rabbouj.

Mais pour son ancien avocat, les choses ne se sont pas tout à fait passées comme elle le décrit: «Mounia ­Rabbouj parlait de violences et moi, je lui expliquais que c’était un viol. C’est pour ça qu’elle a signé la plainte. On lui a offert le livre du ­psychiatre Roland ­Coutanceau sur l’emprise, pour qu’elle réalise», a-t-il rétorqué.

Agée de 46 ans, cette femme d’origine marocaine affirme également disposer de centaines de correspondances et d’images pornographiques prouvant son ancienne relation avec l’islamologue.

Aujourd’hui, elle est prête à pardonner à Tariq Ramadan et à tourner la page. «J’aimerais être confrontée à Tariq Ramadan. S’il s’excusait, je pourrais retirer ma plainte. Je veux qu’il admette qu’il m’a humiliée, que c’étaient ses jeux, pas les miens».

Pour rappel, Tariq Ramadan est mis en examen depuis le 2 février 2018 pour deux viols, dont un sur une personne vulnérable, des accusations qu’il conteste fermement.

En mars dernier, la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de levée des deux mises en examen pour viols réclamée par l’islamologue suisse.