Le 2 mai 2018, Buzzfeed News publiait une enquête sur les travailleuses saisonnières marocaines dans les champs de fraises de Huelva (Sud de l’Espagne). Plusieurs d’entre elles seraient victimes de viol, d’agressions sexuelles et de violences de la part de leurs employeurs. Depuis peu, l’affaire connait un nouveau rebondissement. Explications.

 

Une première arrestation

 

Une arrestation a été faite dans l’affaire de viol et d’agression des ouvrières saisonnières. C’est ce que confirme le quotidien espagnol, El Pais, dans son édition du vendredi 25 mai 2018. Le présumé coupable est âgé de 47 ans et supervisait les travailleuses pendant leur journée de travail. Toujours selon le média espagnol, l’agresseur a été libéré sous caution en attendant son procès. En plus de cette arrestation, une enquête pour abus sexuel, viol et agression a été ouvert contre l’individu en question.

 

 

 

Le Ministère en flagrant délit de mensonge ?

 

Cette arrestation vient contredire la version donnée par le ministère de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle. Après la sortie de cette enquête, le département de Mohamed Yatim a confirmé, le 19 mai, qu’aucune violation à l’égard des ouvrières marocaines travaillant dans les exploitations agricoles espagnoles n’a été enregistrée.

Pour rappel, cette affaire a éclaté au grand jour suite après les révélations du journal allemand Correctiv ainsi que BuzzFeed News qui ont pu récolter 100 témoignages de travailleuse en Espagne, en Italie et au Maroc.