Les leçons à tirer du confinement

Nouveaux modes de vie, nouvelles façons de travailler et nouvelles occupations, le coronavirus a sans aucun doute bousculé nos habitudes mais également le regard que nous portons sur notre quotidien. Alors, quels enseignements tirer de cette mise en quarantaine forcée ? Comment en ressortir plus forts ? Quels nouveaux comportements adopter ? On fait le point.

Nouveaux modes de vie, nouvelles façons de travailler et nouvelles occupations, le coronavirus a sans aucun doute bousculé nos habitudes mais également le regard que nous portons sur notre quotidien. Alors, quels enseignements tirer de cette mise en quarantaine forcée ? Comment en ressortir plus forts ? Quels nouveaux comportements adopter ? On fait le point.

 

Pendant près de trois mois, le coronavirus a poussé le monde entier à se mettre sur « pause » en obligeant de nombreux pays à instaurer l’état d’urgence et donc le confinement de la population afin d’endiguer la propagation du virus. Une situation inédite qui a complètement modifié et fortement ralenti notre quotidien. Si le confinement a eu des conséquences néfastes, notamment au niveau économique en ne donnant pas d’autre choix à certaines entreprises que de mettre la clé sous la porte, il nous a aussi donné le temps de nous poser les bonnes questions et de faire le bilan. En se rendant compte qu’un « simple » virus peut obliger toute une population à s’enfermer chez soi et à stopper toutes interactions sociales et échanges, notre regard sur la vie évolue, de même que nos priorités. Voici 8 leçons que l’on peut tirer du confinement.

 

Revenir à l’essentiel

Interdiction formelle de sortir de chez soi, sauf pour faire les courses, aller à la pharmacie ou au travail si notre présence est indispensable, adopter le télétravail et faire l’école à la maison, pendant plusieurs semaines, les habitants de nombreux pays n’ont eu pour seul décor que les murs de leur habitation. Seul ou en famille, il a fallu réapprendre à vivre ensemble 24h/24 et s’organiser autrement. Plus facile à vivre pour certains que pour d’autres, le confinement nous a permis, pour la plupart, de passer du temps avec notre conjoint et nos enfants et surtout d’avoir le temps. En n’ayant pas besoin de courir à droite et à gauche pour se rendre au travail ou pour chercher les petits à l’école, en faisant une croix sur les sorties au restaurant avec les copines et en ne perdant plus de temps dans les embouteillages, les journées ont tout de suite semblé plus longues. Après avoir pu bien se reposer et déstresser, beaucoup ont également pris le temps de se mettre aux fourneaux découvrant ainsi les plaisirs de la cuisine. D’autres ont trouvé la motivation de s’initier au sport pour garder la forme. Certains ont pu faire le grand ménage dans leur appartement et trier leurs affaires tandis que plusieurs personnes ont simplement ralenti la cadence en profitant du moment présent. Pendant plus de deux mois, nous avons alors eu le temps de redécouvrir les plaisirs simples de la vie : passer du temps en famille, regarder des films, s’affronter autour de jeux de société, cuisiner de bons petits plats, se plonger dans un roman, commencer à jardiner, apprendre à s’ennuyer aussi. Alors que les jours défilaient, nous avons appris à nous contenter de ce que nous avions déjà : pas besoin d’aller faire du shopping chaque semaine, nos vêtements qui débordent de nos placards nous suffisent amplement. Pourquoi gaspiller autant d’argent dans la livraison de nourriture à domicile lorsque nous pouvons préparer nous-mêmes des recettes simples et saines ? Rapidement, nos soucis quotidiens sont devenus futiles, seule notre santé et celle de nos proches était importante.

 

Prendre du temps pour soi

Comme dit précédemment, le confinement nous a permis de gagner du temps. Après avoir fini notre journée de télétravail, étant déjà à la maison, on pouvait en profiter pour prendre soin de nous. Que l’on décide de se mettre au sport pour perdre nos quelques kilos en trop ou simplement se pomponner, un seul mot d’ordre : « me, myself and I ». On a pu tout d’abord laisser notre peau et nos ongles respirer en bannissant le maquillage et le vernis (fini les ongles jaunis et le teint terne), on s’est initié à la cure de sébum (impossible à faire lorsque l’on a une vie active) et on a testé toutes ces recettes beauté maison, bien souvent naturelles (masques pour le visage, gommages pour le corps, soins pour les cheveux…), plébiscitées par nos grands-mères. On a aussi appris à écouter notre corps en ne mangeant que lorsque nous avions vraiment faim, sans forcément suivre des horaires, à faire une petite sieste lorsque la fatigue commençait à pointer le bout de son nez… en bref, à vivre selon son rythme et non selon un rythme imposé par la société. Moins stressées, on s’est senties beaucoup plus apaisées et sereines. Après le retour à la normal, il faut donc apprendre à s’octroyer du temps pour soi, afin de se faire plaisir et se sentir bien.

 

Être solidaire

Quel que soit notre sexe, notre statut social, notre origine ou encore notre religion, durant la pandémie de coronavirus, nous avons tous été logés à la même enseigne. Il n’y a eu aucun privilégié. Pour une fois, notre position dans la société ou le montant disponible sur notre compte en banque n’a rien changé. Néanmoins, les plus privilégiés ont pour la plupart apporté leur pierre à l’édifice pour tenter d’aider le personnel soignant à lutter contre la propagation du virus en leur offrant de la nourriture par exemple, du matériel ou en faisant des dons à la recherche afin de mettre au point rapidement un vaccin. D’autres ont également distribué gratuitement des masques de protection faits main, notamment aux plus démunis, qui ne pouvaient pas en acheter. De manière générale, le coronavirus a fait naître un énorme élan de solidarité tout autour du globe et a surtout permis de mettre en lumière le milieu médical, les infirmiers, les soignants, les médecins et le rôle primordial qu’ils jouent dans notre société, eux qui tentent d’alerter depuis plusieurs années les gouvernements quant à leurs mauvaises conditions de travail et leurs salaires bien trop bas. Aussi, les frontières fermées pendant plusieurs mois nous ont permis de nous rendre compte qu’il est important de soutenir l’économie nationale en consommant local et en soutenant les petits artisans, commerçants et créateurs du pays. En plus d’acheter nos fruits et légumes chez l’épicier du coin, on doit également privilégier les choses faits main et se tourner vers la slow fashion. Des articles certes plus chers mais de meilleure qualité et qui dureront donc plus longtemps.

 

Se rapprocher des gens qu’on aime

Si l’on a été confinée seule, nous avons rapidement pu nous rendre compte que certaines personnes nous manquaient terriblement. Nos parents, nos frères et sœurs, nos cousins, nos amis… et nous avons parfois tendance à oublier à dire à ces personnes ce que nous ressentons pour elles. Il est important de dire je t’aime ou, tout du moins, de leur faire comprendre que l’on tient à eux. Dans un quotidien souvent effréné, il faut aussi apprendre à se dégager du temps pour se consacrer à ces êtres qui nous sont chers. Nous avons parfois tendance à couper court à une conversation avec un membre de notre famille parce que nous sommes fatigués ou à annuler une sortie entre amis par manque de motivation. Mais face à un avenir si incertain, il est primordial de profiter de tous ces petits moments passés avec ceux que l’on aime, au risque de le regretter par la suite.

 

Revoir ses priorités

La crise liée à la pandémie du coronavirus nous a permis de nous rendre compte que la vie peut basculer à tout moment. Un simple virus peut chambouler tout un écosystème et faire des dégâts considérables. Beaucoup se sont alors rendus compte qu’il fallait profiter de la vie, ne pas remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui et revoir ses priorités. Certains se sont rendu compte que leur travail ne leur plaisait pas et qu’ils ne s’épanouissaient pas sur cette voie. D’autres ont compris que leur histoire d’amour était arrivée à terme ou encore que la vie qu’ils menaient n’était plus satisfaisante. Ce temps passé à la maison nous a en effet permis de faire le point sur notre vie et en tirer des conclusions. La vie ne vaut la peine d’être vécue que si l’on est heureux. Pour cela, il faut pouvoir vivre comme on l’entend, travailler dans un domaine dans lequel on s’épanouit, se laisser aller à quelques folies. Envie de tout quitter pour s’installer dans un pays lointain, de s’offrir un beau voyage ou de déménager pour se mettre au vert ? On écoute nos envies et on se donne les moyens de réaliser nos rêves.

 

Adopter le télétravail

Durant cette crise, nous avons été nombreux à devoir travailler depuis la maison. Si la mise en route a été compliquée pour certains (à la maison les distractions sont grandes et il n’est pas toujours facile de se motiver pour se mettre au travail), le télétravail a finalement été plutôt bien adopté. En effet, de nombreuses enquêtes démontrent que cette façon de travailler rendrait plus heureux. Pourquoi ? Tout simplement parce que le télétravail permet une flexibilité des horaires que n’offre pas le travail en entreprise. En perdant moins de temps dans les bouchons, on peut dormir un peu plus longtemps ou finir notre journée plus tôt afin de profiter de notre famille, faire notre sport ou se détendre. On aménage notre journée comme on le souhaite, ce qui nous permet d’optimiser notre balance vie professionnelle et vie personnelle, essentielle à notre bien-être. Travailler de la maison permet également d’être plus productive dans la mesure où l’on est moins dérangée et interrompue par nos collègues. En restant tranquillement à la maison, on se concentre plus facilement et on devient plus efficace. Tout cela permet au final d’être plus zen et d’améliorer notre productivité. Enfin, en étant autonome, on apprend à se responsabiliser plus rapidement. Un salarié plus heureux, moins stressé, plus productif et efficace, c’est tout bénef pour l’employeur ! D’ailleurs, pendant plus de deux mois, cette organisation ne nous a pas empêchées de travailler. Au contraire ! Grâce à internet et aux différentes plateformes de communication professionnelles (Zoom, Slack, Asana…), nous avons pu maintenir l’échange avec nos collègues et nos clients sans que cela n’empiète sur notre efficacité et nos résultats. Alors, pourquoi ne pas poursuivre cette façon de travailler une fois le retour à la normale ? Plusieurs jours par semaine, lorsque notre présence n’est pas indispensable, on peut convenir avec notre employeur de continuer à télétravailler. Au final, tout cela nous rendra bien plus heureuse que d’être enfermée tous les jours dans un bureau.

 

Protéger l’environnement

Cela fait plusieurs années que la planète tire la sonnette d’alarme. Espèces en voie de disparition, fonte des glaces, troubles climatiques… il est primordial de réagir au plus vite pour offrir aux générations futures des conditions de vie décentes. D’ailleurs, lorsque l’on était confiné, on a pu voir que la planète se portait bien mieux sans l’espèce humaine. Avec l’arrêt de certaines usines et la baisse de la circulation, le taux de pollution a fortement diminué. Le ciel est apparu plus clair, les eaux des océans plus limpides, l’air plus respirable et surtout, la nature a peu à peu repris ses droits. Moins dérangés par le bruit et notre présence, les animaux ont commencé à se réapproprier l’espace, se baladant alors tranquillement dans les rues vides et calmes. Il est donc plus que nécessaire de se rendre compte de l’urgence climatique et de commencer à adopter des comportements plus verts, respectueux de l’environnement et de la planète.

 

Apprendre à se débrouiller seul

Confinés seuls, beaucoup d’entre nous ont dû apprendre à se débrouiller seul que ce soit pour réparer une machine, se faire à manger, faire le ménage… Se retrouver seul permet également d’en apprendre beaucoup sur soi-même. On ne peut compter que sur sa propre personne pour s’occuper, se rassurer, se conseiller, se motiver… Cette expérience inédite nous a donc permis de prendre confiance en nous, d’apprendre à s’écouter et de se sentir mieux avec nous-mêmes.